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Ils ont des chapeaux ronds…

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C’est la rentrée, bonne année, et surtout la santé !

C’est la rentrée, et nous sommes en guerre depuis une éternité. C’est pas moi qui le dis, c’est le chef des armées, tout là-bas, à l’Elysée. On a des chars et des boucliers, des soldats armés et une population à protéger. L’ennemi est identifié, nommé, cerné. Mais nous sommes divisés. Poil au nez.

Y en a qui disent que le virus n’existe pas. Y en a qui disent qu’il n’est pas si dangereux que ça. Y en a qui disent qu’on peut s’en débarrasser avec de l’huile essentielle d’urine de rat. Ça a marché sur tata Martine, tonton Didier et le chat. Y en a qui disent que le mieux serait de se laisser contaminer, et qui vivra verra. Et y en a qui en ont marre de tout ça. Poil aux bras.

En attendant, les Ehpad sont confinés et les familles désespérées. Les vaccins sont au congélo et les soignants au boulot. En attendant, la France enregistre déjà plus de 65 000 décès liés au coronavirus. Poil à… non, rien.

Parenthèse touristique. On ferme les yeux et on s’évade. Pas trop loin, juste à côté de chez moi. La Bretagne, le Finistère, Quimper. Imaginez. La faïence délicate. La cathédrale majestueuse. Les remparts protecteurs. Et la musique… Le festival de Cornouaille, Dan Ar Braz, le Bagad Kemper, cornemuses et bombardes qui vous emportent au gré du vent et des légendes… Quimper, âme de la Bretagne, 65 000 habitants, 65 000 Bretons, 65 000 voisins, amis, proches.

Ouvrez les yeux. Pouf-pouf, brisée la jolie faïence, oubliées les légendes arthuriennes, envolée la musique aux accents celtiques. Tous morts les Quimpérois. Parce que 65 000 morts, c’est comme une ville rayée de la carte. Une ville engloutie. Comme la légende d’Ys. Comme Quimper. Vous irez passer vos vacances ailleurs.

En France, en 2021, on a des médecins et des vaccins. On a des ministères et des fonctionnaires. On a des hôpitaux et du stock au congélo. Mais on réfléchit encore. On hésite. On y va doucement. Faudrait surtout pas agir dans l’urgence. C’est pas comme si on était en pleine pandémie mondiale.

« Nous sommes en train de gérer les stocks en bons pères de famille », nous dit un ministre. « La France n’est pas en retard », nous dit une autre. « On sait pas ce qu’il y a dans le vaccin », nous assène Jean-Tartuffe, qui mâchouille son vieux chewing-gum origine et composition inconnues. « On connaît pas les effets secondaires à long terme », nous susurre Marie-Caroline, qui crache langoureusement la fumée de sa cigarette. « De toute façon, tu n’es qu’un mouton vendu au patriarcalisme dictatorial », vocifère le youtubeur vengeur masqué.

Flash-back. Il y a un peu plus de vingt ans, Pfizer expérimente le citrate de sildénafil comme principe actif contre les angines de poitrine. Echec de la procédure, les douleurs ne sont pas calmées par la molécule, mais un effet secondaire inattendu et bienvenu fait son apparition chez les hommes : une érection. Dès lors, la recherche s’oriente sur le traitement de la dysfonction érectile, le Viagra fait son apparition et connaît un succès fulgurant.

Morale de l’histoire : il ne faut pas confondre « effets secondaires » et « effets indésirables ».

La minute de Flo

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