2021. Nous y sommes. Cette année si désirée, tant 2020 nous a bousculés, s’annonce à bien des égards décisive pour les travailleurs sociaux et médico-sociaux de ce pays. Alors que la crise sanitaire s’étire toujours un peu plus et que le lancement de la campagne vaccinale patine, les professionnels parviendront-ils à présenter un front commun pour unir leurs forces et leurs voix ? A lire l’événement de rentrée que nous consacrons à leur vocation, les convergences semblent évidentes.
Le gouvernement sera également attendu au tournant sur plusieurs enjeux structurants pour l’avenir. Tiendra-t-il enfin ses promesses quant à la présentation d’une loi « grand âge et autonomie » ? Présentée comme essentielle dès le début du quinquennat, elle tarde décidément à se concrétiser. Une valse-hésitation qui irrite jusque dans les rangs de la majorité à l’Assemblée nationale.
La réforme du code de justice pénale des mineurs sera aussi particulièrement scrutée.
Des observateurs avertis tels que le syndicat de la magistrature ou Jean-Pierre Rosenczveig, l’ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny, craignent ouvertement que le bien-être des mineurs ne soit relégué, au profit d’une justice plus « efficace ». La fameuse ordonnance de 1945 risque bien d’être passée par pertes et profits.
Le gouvernement Castex devrait aussi être confronté à une crise inédite de la psychiatrie. Latente depuis des années, elle a explosé au grand jour avec les effets délétères du confinement. Près d’un Français sur cinq se déclare aujourd’hui en situation de souffrance psychique.
Enfin, la vague de pauvreté qui s’est abattue sur les Français en même temps que le coronavirus n’a pas subitement disparu avec le basculement vers le Nouvel An. Les jeunes et les plus vulnérables sont aujourd’hui particulièrement exposés.
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