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« On investit sur l’analyse de pratiques »

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Depuis plusieurs années, l’analyse des pratiques professionnelles a été systématisée au sein des seize établissements de l’Apajh des Yvelines : chaque année, plus de 90 000 € sont dédiés à cette pratique à laquelle la plupart des métiers ont accès toutes les six à huit semaines, entre deux et trois heures, chefs de services compris. « On investit car on reste persuadés que cela fait du bien au niveau individuel », souligne Véronique Delanghe. La directrice générale de la structure met notamment en avant l’intérêt de cette pratique pour la prévention des risques psychosociaux. Quand ils sont pluridisciplinaires, les groupes d’analyse de pratiques permettent à des équipes pluridisciplinaires de mieux se connaître et ainsi mieux collaborer. A certaines professions plus mobiles, comme les assistantes sociales, de tisser des liens entre elles. « Ce sont des lieux d’échange collaboratifs. On a tous le même objectif qui est l’accompagnement, mais comme partout il y a des complémentarités qui ne sont pas évidentes entre les différents métiers », résume Véronique Delanghe.

« On demande aux intervenants d’apporter de la théorie, par exemple sur les interactions, sur la juste distance, l’autodétermination ou encore la bientraitance », poursuit la directrice générale. Un apport théorique qui peut être notamment enrichissant pour les aides-soignantes ou les aides médico-psychologiques. « Un nano-phénomène peut apporter une conceptualisation », veut croire Véronique Delanghe, qui met en avant de potentiels bénéfices sur les postures professionnelles des personnels. La pratique a été élargie aux cadres. « Les chefs de service ou les directions abordent les distorsions avec les familles. L’analyse de pratiques peut permettre d’évoquer des problèmes de lien hiérarchique, de responsabilité. Ce qui les préoccupe, c’est davantage l’animation des équipes et le management. » Afin de déminer des tensions déjà identifiées, la directrice générale a recours à des séances de régulation d’équipe, voire à des supervisions individuelles.

Il n’est toutefois pas simple de mesurer de manière objective les impacts d’une telle politique. « Ce qu’on peut apprécier, c’est la manière dont les équipes travaillent ensemble au fur et à mesure des sessions d’analyse de pratiques professionnelles », observe Véronique Delanghe. Elle se montre particulièrement attentive aux bilans de ces sessions ainsi qu’aux retours des salariés, à l’occasion des entretiens annuels.

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