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À domicile aussi, la dénutrition est prise au sérieux

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La lutte contre la dénutrition ne concerne pas que les Ehpad. Les services d’aide à domicile prennent également cette problématique à bras le corps. Il faut dire que les idées reçues sur cette pathologie sont nombreuses. « Je suis vieille, donc je n’ai pas besoin de beaucoup manger le soir » ; « Juste une soupe et au lit, ça suffit » ; « Une personne âgée doit attendre d’avoir faim pour manger » ; « Il est normal de maigrir en vieillissant »… Autant de préceptes totalement faux et pourtant régulièrement énoncés par les concernés eux-mêmes. Et qui ont pour conséquence de favoriser la dénutrition. Conduisant souvent à l’entrée en Ehpad, cette pathologie touche près de 10 % des plus de 70 ans. C’est donc un véritable enjeu de santé publique. « Pourtant, les différentes solutions techniques (aide aux courses, portage des repas…) existantes n’apportent pas toujours le bénéfice escompté : l’isolement, l’ennui, le sentiment d’inutilité sont souvent impliqués dans ce cercle vicieux de la perte d’appétit », explique Carole Bate, responsable projets et développement au sein de l’association de services à domicile de Loire-Atlantique ADMR 44. Et d’ajouter : « D’où l’importance d’un concept comme Alim’Age. » Il s’agit d’un projet collaboratif réunissant un certain nombre d’acteurs du bassin Atlantique, dont trois structures d’aide à domicile (ADMR 44, ADMR 85 et Amper 56). « Nous avons pour ambition de permettre à la personne âgée en perte d’autonomie à domicile de rester actrice de son alimentation le plus longtemps possible, et ainsi conserver le plaisir de manger pour lutter contre la dénutrition, détaille Carole Bate. Alim’Age est aussi un projet d’innovation sociétale, qui associe les dimensions “alimentation-santé” et “sociale”. Il vise à développer, sous la forme d’un bouquet de produits et de services, des solutions adaptées et modulables en réponse aux besoins et attentes des personnes âgées. » Car pour garantir l’acceptabilité de la démarche par les seniors, celle-ci est co-construite avec les différentes parties prenantes (personnes âgées, aidants et aides à domicile). « L’objectif est de faire en sorte que tous les repas soient bien pris. Or, parfois, les aides à domicile ne parviennent pas à faire manger les personnes âgées, faute de temps, car leurs interventions sont minutées. Et elles constatent le lendemain que le repas n’a pas été touché. Ce qui est vraiment problématique », se désole Carole Bate.

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