Aide alimentaire : l’Union européenne augmente les crédits alloués à la France. La nouvelle enveloppe européenne dédiée à l’aide alimentaire pour soutenir les associations françaises s’élève à 869 millions d’euros pour 2021-2027 (+ 48 % par rapport à la période précédente). Dans un communiqué, les associations saluent ces annonces. Ce d’autant plus « qu’il y a quelques mois encore planait une menace de diminution drastique de ces fonds. Le plan de relance européen, qui viendra en soutien à cette politique structurelle, constitue lui aussi une réponse salutaire que nous appelions de nos vœux ». Elles demandent par ailleurs que ce prochain programme « soit adapté et simplifié dans sa mise en œuvre et permette de proposer une plus grande diversité qualitative de pro duits alimentaires aux personnes les plus démunies » et précisent que des soutiens supplémentaires sont à envisager en raison de la longue durée de la crise sociale à affronter.
Personnes âgées : des recrutements trop tardifs. Après s’être entretenue avec les représentants du grand âge, le 30 octobre, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie, a lancé une campagne nationale de recrutement. Baptisé « Un métier pour nous », ce dispositif d’urgence doit permettre de répondre aux besoins grandissants des professionnels, notamment en ce qui concerne l’organisation des visites en Ehpad, qui restent autorisées durant ce deuxième confinement. Pour cela, la ministre a saisi les préfets, « en lien avec les directeurs généraux d’agences régionales de santé (ARS) », afin qu’ils appuient les initiatives locales. Ces derniers doivent « rendre compte de leur action avant le 10 novembre ». Cette annonce ne réjouit pas les acteurs du secteur. « Je ne vais pas dire merci au gouvernement d’avoir lancé une grande campagne du recrutement le jour même du deuxième confinement, alors même que cela fait des mois, voire des années, qu’on le demande », déplore Antoine Grézaud, directeur général de la Fédération du service aux particuliers employeurs (Fesp). « Depuis cet été la situation est extrêmement tendue, à un degré jamais vu », confirme Annabelle Vêques, directrice de la Fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa).
Covid-19 : l’avis du HCSP sur les délais de transfert en Ehpad Dans une note publiée le 2 novembre, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) formule des recommandations actualisées au sujet du délai de transfert des patients atteints de la Covid-19 en services de soins de suite et de réadaptation (SSR) et Ehpad. Ceux-ci doivent être ajustés en fonction de « la gravité clinique et de l’existence ou non d’une immunosuppression », inhibition de l’activation du système immunitaire. Ainsi, pour les cas sans gravité ni immunosuppression, « le transfert est possible au moins 7 jours après le début des signes cliniques ou de la date du prélèvement (…) et au moins 48 heures après la fin des symptômes », rapporte le HCSP, qui formule son avis sous réserve du maintien des précautions sanitaires durant les 7 jours suivants. Lorsqu’il s’agit de patients présentant une forme grave de la maladie ou étant immunodéprimés, il faut attendre au moins 10 jours après le début des signes cliniques ou la date de prélèvement pour procéder au transfert, sous réserve, cette fois-ci, de continuer les précautions sanitaires pendant les deux semaines suivantes.