Située à Beauvais (Oise), La Maison du Thil, a ouvert ses portes le 4 janvier 2016. Soutenue par Les Petits Frères des pauvres, elle accueille sept personnes, dont un couple, atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée. La plus jeune est âgée de 74 ans et le doyen a 95 ans. La maison est divisée en six chambres, deux salons, une salle à manger, une cuisine… A cela s’ajoute un terrain de 2 000 m2 avec un poulailler, un potager, une vigne… « C’est comme à la maison mais avec plus de sécurité pour les familles, observe Blandine Binet, coordinatrice de développement social aux Petits Frères des pauvres. Il s’agit d’un palliatif, d’un pont entre le domicile privé et l’établissement. »
Sur place, les colocataires bénéficient d’un accompagnement à multiples facettes. En premier lieu, la famille est très présente. Le projet est réalisé en lien étroit avec les proches : aucune décision n’est prise sans leur accord, que ce soit pour leur parent comme pour la vie commune de la maison. Ensuite, des auxiliaires de vie sociale sont présents jour et nuit et un cabinet d’infirmiers passe trois ou quatre fois par jour, selon les besoins. Enfin, des bénévoles de l’association participent aux animations proposés : jeux de société, ateliers créatifs, musique.
« Nous avons les mêmes auxiliaires de vie sociale depuis l’ouverture. Il n’y a pas d’absentéisme, zéro turn-over, se réjouit Blandine Binet. Nos professionnelles aiment travailler dans cet environnement. Elles ne se limitent pas au soin, à la toilette et au repas. Elles connaissent les colocataires et peuvent en permanence s’adapter à eux. » Une organisation bénéfique autant pour les personnes âgées que pour les familles. « Les enfants retrouvent leur place d’enfants. Ils ne sont plus des aidants, obligés de tout assumer. », souligne la professionnelle.