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« Les personnes sont chez elles »

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À la fin des années 1990, l’Allemagne manquaient de structures pouvant accueillir des personnes âgées ayant des troubles cognitifs. D’où l’idée de créer des logements partagés. Des lieux ouverts, banalisés, dans lesquels des adultes, atteints de la maladie d’Alzheimer ou autres, vivent entre eux. « La colocation doit être située le plus près possible de la vie quotidienne afin que les personnes âgées conservent un maximum de repères et qu’elles se sentent avant tout chez elles », affirme François-Xavier Turbet-Delof, directeur adjoint des établissements des Petits Frères des pauvres.

Autre impératif : l’accompagnement par un service d’aide à domicile (Saad) 24 h/24. « Le développement de cet habitat inclusif ne peut se faire qu’avec le soutien des Saad. Dans cette optique, une allocation qui ressemble à l’APA a été renforcée. Elle permet aux aides-soignants de rester toute la journée dans la colocation », précise le directeur.

Au départ, les projets étaient montés sans aucun soutien des collectivités. Ce sont des familles qui faisaient ce choix, soutenues par Les Petits frères des pauvres pour l’animation. Mais le succès a été si rapide que, désormais, il y a plus de 3 500 colocations de ce genre dans le pays contre seulement une petite dizaine en France. « Il faut une nécessaire implication des personnes et de leurs proches dans la création du lieu, ou au moins dans son fonctionnement. Ils sont les décisionnaires. Ce n’est pas un établissement amélioré mais bien du domicile. Elles sont chez elles », tient à préciser François-Xavier Turbet-Delof.

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