EHPAD : NOUVELLES TENSIONS AUTOUR DES MASQUES ? Depuis fin mars, les équipements de protection individuelle des établissements sociaux et médico-sociaux étaient pris en charge par l’assurance maladie. A compter du 30 septembre, ces établissements devront commander directement les masques auprès de leurs fournisseurs habituels. Et garantir un stock de trois semaines pour prévoir un rebond de l’épidémie de Covid-19. Pour les directeurs d’Ehpad, le problème tient moins à l’approvisionnement qu’au remboursement.
Pour une moyenne de 100 résidents, l’achat des seuls masques s’élèverait à 880 € par semaine. Soit plus de 45 000 € par an et par structure. Multiplié par le nombre d’Ehpad, il en coûtera plus de 320 millions d’euros annuels.
LA HAUTE AUTORITE DE SANTE (HAS) FAVORABLE A LA PARTICIPATION DES USAGERS. La qualité des soins et de l’accompagnement doit passer par la participation des usagers sous toutes ses formes. L’idée, affichée depuis la loi de 2002 sur les droits des patients, n’est pas nouvelle mais dans une recommandation, publiée le 22 septembre, la HAS entend la favoriser dans le secteur social, médico-social et sanitaire. Pour ce faire, elle propose d’identifier les bonnes pratiques et de les diffuser auprès des professionnels, des décideurs et des centres de formation. Quelque 150 initiatives ont déjà été recensées comme la pair-aidance qui se développe dans les addictions, la précarité ou en santé mentale.
Pour lever les obstacles, la HAS suggère de miser sur l’empowerment, la formation des personnels et des personnes concernées, l’implication de la gouvernance et de la direction des institutions, notamment pour dégager des moyens et du temps à leurs équipes…
ADDICTIONS EN PRISON : UN GUIDE POUR LES PROFESSIONNELS. La fédération Addiction publie son guide Les Soins obligés en addictologie. Objectif affiché : encourager une meilleure coopération entre les professionnels de l’addictologie et ceux du secteur judiciaire (services pénitentiaires d’insertion et de probation, associations socio-judiciaires…) pour l’accompagnement des soins obligés.
Les enjeux de l’obligation de soins y sont notamment développés. Et un volet est consacré à la pratique. « Il formule les préalables à un travail partenarial, propose un point spécifique sur les outils les plus fréquemment utilisés par les professionnels et formule des pistes pour favoriser la coopération. » Des outils et un panel d’expérimentations de dispositifs judiciaires innovants sont également disponibles.
CREATION DE CROIX-ROUGE MOBILITES. Ce programme, développé par le groupe Macif, la Croix-Rouge et l’Ademe, doit « promouvoir une mobilité inclusive sur les territoires ». Il s’articule autour de trois axes : le prêt automobile, le covoiturage et le transport de personnes.
Ces solutions « s’appuient sur le maillage territorial de la Croix-Rouge française et concernent les habitants, entreprises, associations, collectivités locales, établissements du sanitaire et du médico-social, mais également les acteurs de la Croix-Rouge française qui ont besoin de moyens de transport pour accéder à leurs activités », détaillent les initiateurs du projet dans un communiqué du 17 septembre.
Selon le baromètre des mobilités du quotidien, réalisé par la Fondation Nicolas Hulot et Wimoov, encore 12 millions de Français font face à des contraintes pour se déplacer au quotidien. Ce qui constitue, souvent, un frein à l’emploi et à la formation.
ETRE EN FAMILLE, UN OBSTACLE A LA MISE A L’ABRI. La veille de la rentrée, 2 925 des 5 527 personnes en famille qui ont appelé le Samu social n’ont pu être hébergées. Au-delà de ce chiffre, qui résulte d’une enquête de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Maëlle Lena, chargée de mission « enfance-familles » à la FAS, pointe l’inadaptation des places d’hébergement à l’accueil de familles en difficulté. Elle préconise donc la création de places d’hébergement qui leur seraient dédiées et la construction de davantage de logements sociaux pour leur permettre d’accéder à des solutions plus pérennes.
LES PRECONISATIONS DE SOLIDARITES NOUVELLES FACE AU CHOMAGE. Pour accompagner au mieux les demandeurs d’emploi, l’association recommande d’investir collectivement dans l’accompagnement des chercheurs d’emploi au travers d’un suivi précoce et personnalisé. Elle rappelle que si certains sont autonomes, d’autres ont besoin d’un « accompagnement continu, parfois même, d’un soutien psychologique » et suggère de renforcer les moyens de Pôle emploi. « Des partenariats tissés avec des associations seraient opportuns, de même que la qualification de ’tiers de confiance“ accordée à des associations qui se consacrent à l’accompagnement de chercheurs d’emploi, en complément du service public de l’emploi. »
Concernant la formation, une des mesures souhaitées consiste à mettre en place des « parcours d’intégration » qui permettraient de faire coïncider les orientations des demandeurs d’emploi et les besoins en main-d’œuvre.
L’association préconise de mieux reconnaître socialement les chercheurs d’emploi, leurs compétences et leur démarche en répondant systématiquement aux candidatures et en expliquant les raisons d’un refus d’embauche.