EN FRANCE, L’ASCENSEUR SOCIAL EST GRIPPE. Parmi les pays développés, l’Hexagone est même l’un des plus mauvais élèves quant à l’égalité des chances. « Pour les jeunes des milieux populaires, l’accès aux études puis à l’emploi est semé d’embûches. La mobilité sociale est, en France – en dépit de la promesse républicaine –, plus difficile à concrétiser qu’ailleurs », souligne Article 1. Depuis quinze ans, cette association a permis à 300 000 jeunes de bénéficier de ses dispositifs, et particulièrement d’un tutorat pour les soutenir dans leurs parcours scolaires et universitaires. Les visages de ces invisibles sont rassemblés dans un livre et exposés pour moitié sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris, jusqu’au 30 septembre. Fabien, qui a grandi en cité dans un contexte familial difficile et avec des enseignants qui ne croyaient pas en lui, fait partie de ces résilients. Mais aussi Ossama, dont les parents n’ont pas eu la chance de faire des études au Maroc. Un bel hommage, à un moment où là crise sanitaire va renforcer les inégalités chez les jeunes les plus défavorisés, dont le nombre est estimé à 2 millions.
« Visage(s). Plaidoyer pour l’égalité des chances » – Visible jusqu’au 30 septembre, à l’Hôtel de Ville de Paris – Livre éponyme, d’Isabelle Lefort et Ferrante Ferranti – MKF éditions, 30 €.