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« Une grande adaptabilité »

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À QUELQUES MOIS DE SON DÉPART À LA RETRAITE, MICHEL BARBÉ, DIRECTEUR DES JARDINS DU CASTEL, Ehpad autonome de 121 résidents situé à Châteaugiron, près de Rennes, considère que la crise sanitaire du coronavirus restera l’un des faits marquants de sa carrière. « C’est une crise inédite avec ce confinement. Elle a chamboulé toutes nos habitudes et nos valeurs. On était comme en situation de guerre pour préserver les résidents. » Et de citer deux moments particulièrement douloureux : « quand on a fermé les portes et interdit les visites, nous qui prônons l’ouverture sur l’extérieur, le lieu de vie, le lieu d’envies », et « quand on a annoncé aux résidents que les repas seraient servis dans les chambres et qu’il n’y aurait plus de regroupements dans la salle à manger ni d’animations collectives ».

La Bretagne ayant été « un peu moins touchée que le Grand Est ou l’Ile-de-France », Michel Barbé se félicite de n’avoir eu « aucun cas Covid » dans l’établissement. « Grâce notamment à Skype, nous avons minimisé la coupure des liens sociaux avec les familles, mais il était temps que le confinement s’arrête. » Des syndromes de glissement chez les résidents ? « Il n’y a pas eu de personnes qui se sont complètement laissées aller mais, en juillet, du fait du manque de mobilité des résidents, qui sont moins sortis de leurs chambres, il y a davantage de chutes », explique le directeur. « Rédigé et mis à jour tous les ans », le plan bleu a été « un socle » et un plan de continuité d’activité adapté à la situation. « La crise nous a montré qu’il fallait une grande adaptabilité au niveau des établissements face à l’incertitude. Nous avions très peur pour le mois d’août car un certain nombre de professionnels étaient en vacances. La crainte d’un rebond chez les personnes âgées, d’une deuxième vague est toujours là. »

« Il y aura un avant et un après cette crise », souligne Michel Barbé. L’Ehpad est en train de revoir son projet d’établissement 2021-2025. « Un questionnaire a été envoyé à tous les professionnels pour savoir comment ils ont vécu cette crise et ce qu’ils en retirent. » Au rang des points positifs, le directeur note l’implication forte de l’ensemble des personnels, l’élan de solidarité « incroyable » des entreprises, des commerçants, de la mairie, le soutien réactif de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France pour une subvention de 30 000 € pour l’achat de deux chariots de distribution des repas. « A aucun moment je ne me suis senti seul, grâce à l’appui de ressources extérieures : le GCS Capps Bretagne, le CPias, l’HAD, l’association locale de médecins coordonnateurs… », égrène-t-il.

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