INEDITE, LA RENTREE DES ETUDIANTS EN TRAVAIL SOCIAL L’EST, ASSUREMENT. Beaucoup d’entre eux ont terminé la dernière année scolaire en suivant des cours à distance, au lycée pour ceux qui entrent ce mois en première année ou déjà, pour d’autres, au sein de l’établissement où ils se forment à devenir assistants sociaux, éducateurs spécialisés, techniciens de l’intervention sociale et familiale… Autre trait inhabituel de cette rentrée, jeunes autant qu’enseignants doivent se plier aux contraintes d’organisation liées à la crise sanitaire.
Aussi nombre d’établissements ont-ils choisi de mettre en place une rentrée échelonnée. Avec, partout, pour répondre à l’envie de se retrouver et de recréer du lien, l’idée d’offrir à tous la possibilité d’accéder le plus possible à leurs cours en étant présents sur place. Ce qui n’empêche en rien les instituts de formation d’accélérer l’hybridation entre les cours en ligne et ceux en salle de classe (page 8).
Un choix pédagogique amené à être pérenniser, mais aussi une façon de répondre à l’urgence si la crise impose des fermetures d’établissements. Car voilà bien un autre qualificatif de la rentrée 2020 : incertaine… Au point que d’aucuns l’estiment inquiétante, en particulier sur la question de l’accès aux stages (page 10). A plus long terme, le défaut d’attractivité des métiers, qui s’accroît pour tous, soulève des craintes de manquer de personnels qualifiés (page 12). Dès lors, la formation semble donc un outil précieux de valorisation du travail social et de remobilisation des candidats.
Il est encore trop tôt pour affirmer que la crise sanitaire, sociale et économique engendrera un intérêt plus marqué pour ces carrières. Certains dirigeants d’instituts de formation pointent cependant qu’elle semble avoir confirmé dans leurs choix de nombreux jeunes qui ont largement fait référence à la solidarité dans leurs lettres de motivation.
Et si cette rentrée était aussi prometteuse ? Les coopérations entre établissements nées pendant la crise peuvent le donner à penser et pourraient conduire à un partage d’expériences plus régulier. Contenus et modalités pédagogiques auraient alors tout à y gagner.