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Une rentrée sous haute tension

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« LES PROMESSES N’ENGAGENT QUE CEUX QUI Y CROIENT. » Cette citation d’Henri Queille, pur politicien de la IIIe République, résonne en cette rentrée de manière particulière. L’ensemble des travailleurs sociaux et médico-sociaux n’a rien oublié des promesses de l’exécutif à la sortie du confinement. Le président de la République s’était engagé à refondre le modèle social français. Début avril, en plein pic pandémique, il avait même évoqué le retour des jours heureux, référence transparente au Conseil national de la Résistance. Le temps des promesses est passé. Celui de leur concrétisation est (très) fortement attendu. Car l’ensemble des acteurs du social et du médico-social estime avoir fait la démonstration, à l’aune du Covid-19, de son indispensabilité.

La protection de l’enfance sera scrutée (page 8) dans les mois qui viennent, tant les dossiers à traiter en urgence s’accumulent : gouvernance de l’aide sociale à l’enfance, réforme de l’ordonnance de 1945, suivi des mineurs non accompagnés, soutien à la parentalité… L’agenda d’Adrien Taquet, le secrétaire d’Etat à la protection de l’enfance et à la famille, s’annonce chargé.

Annoncée depuis quinze ans, la création effective d’une 5e branche de la sécurité sociale a, quant à elle, été actée par le Parlement. Pourtant, de son financement à sa gouvernance, tout reste à construire (page 10). Brigitte Bourguignon, la nouvelle ministre de l’autonomie, est attendue de pied ferme. Les fédérations du secteur s’interrogent fortement sur le périmètre de ce 5e risque. Ils attendent par ailleurs la concrétisation de la loi « grand âge », annoncée mais jamais inscrite à l’agenda parlementaire (page 11). De leur côté, les partenaires sociaux ne masquent plus leur exaspération (page 12). Face au désarroi des salariés devant leurs conditions de rémunération et le manque de personnel, ils affirment que le gouvernement « les trouvera sur son chemin » si des améliorations ne sont pas rapidement ressenties. Une lassitude qui inquiète, alors que l’épidémie de coronavirus gagne chaque jour du terrain (page 13). Une vague pandémique qui a déjà scarifié l’économie française, laissant les plus pauvres encore plus démunis (page 14) et les chômeurs de longue durée insuffisamment accompagnés dans leur retour vers l’emploi (page 15).

Le 2 septembre, Emmanuel Macron affirmait ne pas s’inquiéter d’éventuelles tensions sociales en période de crise. Relayés par nos confrères de Libération, les propos du chef de l’Etat n’ont rien d’apaisant.

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