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Oréda : la biodiversité au soutien d’une association de maintien à domicile

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Géré par l’Association de maintien et de soins à domicile de la Haute Gironde, le jardin d’Oréda permet à des personnes en difficulté de recréer du lien social et de reprendre confiance en elles.

OREDA, C’EST LE PRENOM DE L’AÏEULE DE LA PROPRIETAIRE DE CE TERRAIN d’un hectare prêté pour devenir le jardin géré par l’Association de maintien et de soins à domicile de la Haute Gironde (AMSADHG). Installé depuis six ans sur la commune de Cézac (Gironde), cet espace thérapeutique accueille des usagers de l’association accompagnés ou non de leurs familles ou de leurs aidants.

On y croise des profils très différents, des bénéficiaires du service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) mais aussi d’une MAIA (méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie), d’un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah) ou un bénéficiaire d’un service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad). Au-delà d’être réservé aux usagers des services de maintien à domicile de l’AMSADHG, cet espace a pour particularité d’être géré par Pascal Pennec, éducateur spécialisé de formation, mais également paysan et jardinier, en suivant les principes de la permaculture et de l’agroforesterie.

Se reconnecter avec l’environnement

« Dans ce lieu très riche en biodiversité, nous accueillons des personnes à mobilité réduite, avec des déficiences ou avec un état de santé dégradé », renseigne-t-il. Et d’ajouter : « Le jardin d’Oréda n’est pas un lieu de production dans lequel il faut récolté tant de kilos de carottes, cultivé tant de plants de tomates… Nous ne travaillons pas la terre. Nous l’accompagnons. Les personnes qui viennent ici ne travaillent pas le sol. Nous sommes dans une logique particulière avec le végétal. Certains ne sont d’ailleurs pas du tout intéressés par la terre mais plus par le bricolage. » Au jardin d’Oréda, tout nouvel élément a son utilité. Par exemple, un banc a été placé à l’entrée, car il a été calculé que certaines personnes ont besoin de s’asseoir. Et posé sous un arbre car « nous estimons que l’arbre participe à la reconnexion de ces personnes désorientées à un environnement ». Concrètement, les personnes en perte de repères ou à la mémoire défaillante doivent malgré tout pouvoir aller à l’autre bout du jardin.

Sur les 300 salariés et 1 200 familles accompagnées annuellement par l’association, tous ne profitent pas du jardin. Cela demande en effet une mobilisation importante dans la mesure où il faut pouvoir les amener sur site, que le temps sur place soit suffisamment long pour être de qualité et qu’il faut ensuite les ramener chez eux… « J’accomplis environ 200 à 250 séances par an, indique Pascal Pennec. Pour les personnes qui viennent régulièrement, nous travaillons sur des objectifs. En début d’année, on définit avec elles ce pour quoi elles veulent venir au jardin, ce dont elles ont envie… Les objectifs ne sont évidemment pas les mêmes que l’on accompagne un jeune autiste ou une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. » En revanche, une constante existe : des bienfaits ont été observés sur toutes les personnes passées par ce jardin. Ce que confirme Pascal Pennec : « Toute personne en situation de handicap, désorientée, vieillissante, isolée ou avec des pathologies spécifiques qui vient dans un espace global, végétalisé, avec une biodiversité la plus riche possible, est systématiquement apaisée. Je l’ai vu chez chaque personne passée par le jardin d’Oréda ».

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