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Insertion, soin et dignité

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« LA DIFFERENCE ENTRE UN JARDIN ET UN DESERT, ce n’est pas l’eau. C’est l’homme. » Certes, ce proverbe touareg pointe une vérité : la main de l’homme dessine des parcs, plante des arbres, sème des graines. Bref, elle ensemence la terre. Mais ainsi façonnés, à leur tour, ces paysages humanisés offrent à celles et ceux qui peuvent en profiter le plus beau présent qui soit : la dignité.

D’abord, bien sûr, parce que jardiner, de plus en plus, représente une façon de se nourrir dignement, et de façon équilibrée. Certaines collectivités territoriales et des associations s’unissent pour permettre à des personnes précaires de cultiver un jardin partagé ou une parcelle individuelle. L’exemple de Neuves-Maisons, en particulier, en témoigne (voir page 10).

Mais les jardins exercent aussi à merveille un rôle de médiateur sur le chemin de la réinsertion sociale. Pour trouver un nouvel emploi, au travers des jardins d’insertion (voir page 8) ou pour passer le cap d’une adolescence difficile qui a conduit à séjourner dans un centre éducatif fermé (voir page 13).

Enfin, senteurs, couleurs, textures et goûts peuvent contribuer au maintien ou au développement de facultés cognitives ou raviver les mémoires de personnes âgées ou en situation de handicap, qu’elles résident en établissement médico-social ou à domicile (voir pages 14 et 16).

Quelle que soit la situation envisagée, il n’existe pas de jardin idéal pour atteindre le but assigné. Simplement des principes communs. Au premier rang d’entre eux, l’association des personnes qui vont en profiter, dès sa conception. Le jardin s’intègre en effet dans le processus d’accompagnement global : il n’en est pas un à-côté, il en fait partie intégrante. Les professionnels l’ont bien compris, qui observent les bienfaits de cet outil. Ici une confiance en soi retrouvée, ailleurs la satisfaction d’apporter sa touche à la vie en société en fournissant des paniers de légumes à des clients réguliers.

Reconnue de tous, l’efficacité de l’intégration d’un jardin dans l’accompagnement ouvre même des perspectives de nouveaux métiers. Ainsi, associations et chercheurs, au sein du réseau Agricultures urbaines et précarité alimentaire, réfléchissent aux contours du profil des animateurs de ces jardins partagés qui se mettent en place en Lorraine. Décidément, le retour à la terre est un outil du futur…

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