Pour élaborer un jardin, il y a différentes dimensions sur lesquelles il faut travailler : le confort, la signalétique, les différents accès visuels, les accès physiques, les normes réglementaires… Mais aussi sur l’autonomie et la sécurité, en faisant en sorte que les personnes ne chutent pas, qu’elles puissent s’asseoir à différents endroits, qu’elles ne se blessent pas en touchant des plantes ou en les ingérant. Nous allons aussi travailler sur la dimension d’attractivité du jardin. On va essayer d’attirer la curiosité de la personne, que ce soit une curiosité spirituelle, sensorielle, cognitive ou intellectuelle. On va également jouer sur la dimension de sociabilité que peut avoir un jardin. Enfin, il faut aussi travailler sur la composition du jardin, sur la structuration des espaces. Il doit être fonctionnel. Il y a donc une certaine architecture à respecter.
Non. Justement, il n’y a pas de recette particulière pour élaborer un jardin. Il n’y a pas un jardin type qui va convenir à une maladie type. Le plus important, c’est de se référer aux différents usages que l’on veut mettre en place dans les jardins pour pouvoir les élaborer ensuite. Une fois que ces usages ont été réfléchis, on peut commencer à travailler sur les structures, sur les différents éléments que l’on veut y mettre. Il faut porter une attention particulière aux aspects sensoriels, comportementaux, sociaux de ce futur jardin.
Pendant longtemps, nous avons plutôt misé sur l’urbanisation, les bâtiments, les médicaments… Mais aujourd’hui il ne faut plus penser un établissement sans avoir réfléchi à son extérieur, à comment on en sort. Or, trop souvent, ce n’est pas le cas. Le jardin reste le parent pauvre de l’établissement. Si on se rend compte que l’on n’a plus suffisamment d’argent, on va ponctionner sur le jardin. Pourtant, il n’y a pas de taille réglementaire, et c’est tant mieux. On peut très bien exploiter une cour intérieure, un balcon, une terrasse. Il faut un espace paysager, utiliser les éléments de la nature.