« Deux fois par semaine, pendant trois ans, j’ai pratiqué la méditation sur ma pause déjeuner. Aujourd’hui, je sais m’y livrer seule. Alors, quand une de mes amies, qui travaille à la délégation de Gironde de APF France handicap m’a dit qu’elle cherchait des activités pour les adhérents pendant le confinement, j’ai proposé un atelier de respiration en pleine conscience. J’étais en télétravail, pas très occupée, et j’ai pensé que cela serait une expérience enrichissante. Chaque vendredi, pendant 15 minutes, j’ai animé des exercices de méditation avec des groupes de six à sept personnes, et il ont été super forts ! Je ne mettais pas de musique, cela ne passait que par ma voix. Je pensais que je les verrais, mais cela c’est fait par téléphone. Ce qui m’a beaucoup impressionnée au début, et puis finalement ça m’a permis de ne mettre aucune barrière. J’ai même osé leur parler de leur corps, pour qu’ils y entrent par l’esprit. Ce rendez-vous hebdomadaire rythmait nos vies, je devais préparer les séances… Ils m’ont apporté autant que je leur ai apporté, nous nous sommes aidés mutuellement. Je n’avais jamais fait de bénévolat en lien avec les bénéficiaires. Tout juste, jeune, avais-je mis des produits en sachet au supermarché pour les Restos du cœur. Cette expérience a suscité l’envie de donner davantage, et j’étais fière de ne pas avoir rien fait pendant le confinement. Je le dis aux collègues pour leur donner envie de s’investir aussi, et j’envisage de continuer à soutenir APF France handicap. Peut-être en poursuivant des séances de méditation, ou au travers d’opérations de sensibilisation au handicap dans les écoles. »
L’événement
« Nous nous sommes aidés mutuellement »
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