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Après l’urgence, le temps des réponses pérennes

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Les travailleurs sociaux le répétaient depuis des années. Le confinement et la prolongation de l’état d’urgence l’ont prouvé : lorsque les personnes sans abri sont hébergées de façon plus stable et durable, un meilleur accompagnement leur est proposé. Et leurs chances de se réinsérer augmentent. Aussi, nombreux sont ceux qui, comme les Bretons rassemblés dans le Collectif des acteurs et professionnels de l’urgence sociale et de l’hébergement (Capush 35), s’inquiètent de l’après-10 juillet (page 11).

D’autant que, malgré la volonté politique affichée par le désormais ex-ministre du Logement, Julien Denormandie, de ne remettre personne à la rue sans solution, il reste permis de s’interroger sur la traduction concrète sur le terrain de cette intention. Moins en raison de mauvaises volontés locales que du fait du manque criant, structurel, de logements sociaux et très sociaux (page 8).

De l’avis général, les mesures d’urgence prises ont témoigné d’importants efforts consentis, ce printemps, avec le maintien et la création de places d’hébergement, pour les porter à 35 000. La poursuite de la mobilisation des décideurs (l’Etat et ses représentants locaux comme les préfets ou les directions départementales de la cohésion sociale, en particulier) est attendue de pied ferme par les associations, afin que personne ne se retrouve à la rue cet été sans hébergement, même d’urgence. Elles en appellent aussi très fortement à l’instauration de mesures pérennes de prise en charge et d’accompagnement.

Le temps presse. A Marseille, l’une des villes les plus pauvres de France, la pénurie et la mauvaise répartition des logements sociaux font craindre le pire aux associations locales (page 10). A l’autre bout de l’Hexagone, dans la métropole lilloise, le spectre d’une forte inégalité entre les personnes régularisées et celles encore « sans droits ni titre » plane plus que jamais (page 12). Au niveau national, les associations estudiantines se mobilisent pour éviter les expulsions de jeunes fragilisés par la perte d’un petit boulot pour leur éviter l’expulsion en cas d’impayé de loyer (page 13).

Partout, la fin de l’état d’urgence et de la trêve hivernale qui lui est associée soulève des inquiétudes. Mais elle porte aussi, comme souvent, des propositions des acteurs et des professionnels pour mettre en place des dispositifs et des mesures qui, enfin, pourraient de façon durable améliorer le sort des plus démunis. En premier lieu, ceux-ci invitent à la revalori­sation des aides personnalisées au logement et à la construction de logements sociaux, en veillant à ce qu’une part d’entre eux proposent des loyers adaptés aux ménages les plus pauvres. Le but : en finir avec le sans-abrisme qui n’est pas, les mesures d’urgence mises en place ce printemps l’ont illustré, une fatalité.

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