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Un été en suspens

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L’été qui vient s’annonce singulier. Les travailleurs sociaux et médico-sociaux, épuisés physiquement, nerveusement et psychologiquement par le confinement imposé par la crise sanitaire, doivent désormais préparer la période estivale pour les publics dont ils ont la charge. Et, accessoirement, trouver un peu de temps pour eux-mêmes afin de couper avec leur environnement professionnel et recouvrer quelques forces. Il s’agit là d’une véritable gageure, tandis que planent encore de nombreuses incertitudes.

Il est un fait qui demeure pourtant certain. Les plus jeunes paieront un tribut pesant à la situation actuelle. Ceux suivis par l’aide sociale à l’enfance (ASE) n’ont aucune certitude de pouvoir changer de cadre pendant la coupure estivale. Malgré les propos rassurants du cabinet d’Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, ce sont bien les départements qui ont le dernier mot en la matière. Or les dispositifs sont très différents d’une préfecture à l’autre (page 8). La promesse gouvernementale des « vacances apprenantes » ne sera pas davantage tenue. Même si 200 millions d’euros ont été alloués à la « remobilisation des savoirs » pour les élèves en difficulté pédagogique, il apparaît, comme le démontrent les ASH cette semaine, que les organisateurs de colonies de vacances n’ont pas été impliqués en amont. Conséquence ? Ils ne sont ni prêts, ni convaincus par ce qui ressemble furieusement à une opération de communication post-confinement (page 12).

Les personnes handicapées devraient se voir proposer quelques séjours et activités, même si la proximité des déplacements et la brièveté des séjours seront de mise (page 13).

Les plus démunis risquent également de ne pas voir la plage cet été. D’abord parce qu’ils sont plus nombreux à se trouver en situation de précarité du fait de la crise économique actuelle, alors que les dispositifs associatifs n’ont pas augmenté en proportion. Mais aussi parce que la peur du virus n’a pas complètement disparu (page 10).

Les professionnels du grand âge ne seront pas non plus épargnés. En première ligne face au Covid-19, les salariés des Ehpad sont à bout de force. Déjà harassés par la pandémie, ils doivent se préparer à faire face à des épisodes de canicules récurrents et chaque été plus puissants, alors même que les effectifs seront réduits par les prises de congés. Un casse-tête en matière de ressources humaines (page 14).

Juillet et août mettront cruellement en lumière cette simple vérité : l’organisation sociale de ce pays mettra plusieurs mois à absorber totalement ce choc historique.

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