Recevoir la newsletter

Covid-19 et canicule : l’été de tous les dangers pour les Ehpad

Article réservé aux abonnés

Au contexte sanitaire particulier du Covid-19, s’ajoutent désormais des épisodes de forte chaleur attendus par Météo France cet été. Le plan national canicule (PNC) a débuté le 1er juin, avec son premier niveau de « veille saisonnière ». Il s’étendra jusqu’au 15 septembre.

Le mois de mai qui vient de s’achever a été particulièrement chaud. Et les prochaines semaines devraient l’être tout autant. « L’été qui approche dans l’hémisphère nord devrait marquer un nouveau record de chaleur », a ainsi assuré, le 26 mai, l’Organisation météorologique mondiale, ajoutant que « le Covid-19 amplifie les risques sanitaires liés à la chaleur ». Car de nombreuses catégories de personnes sont vulnérables à la fois au coronavirus et à la chaleur. Il s’agit principalement des personnes âgées de plus de 85 ans. C’est pourquoi la situation est surveillée de très près dans les Ehpad.

Dans ces établissements, comme tous les ans, le plan « canicule » a été mis en place dès le 1er juin. Divisé en quatre niveaux, il permet de faire remonter les informations quant aux conditions climatiques et d’anticiper les éventuels épisodes de canicule pour protéger les personnes les plus sensibles. Le plan évolue en fonction des prévisions de Météo France et sous l’autorité des préfets (en concertation avec la Préfecture de police pour le niveau orange, le niveau rouge étant déclenché sous l’autorité du Premier ministre). Dans les faits, il s’agit d’appliquer les mêmes dispositifs de protection que ceux du plan « bleu » tel qu’il a été déclenché dès le 6 mars pour répondre à la pandémie de coronavirus. Cependant, des mesures spécifiques liées au Covid-19, notamment en cas de contamination, ont été élaborées par les directions générales de la santé et de la cohésion sociale (DGS et DGCS) (voir encadré).

« Dans les fiches, nous retrouvons des éléments sur la climatisation, l’hydratation, le rafraîchissement régulier des façades, la fermeture les volets pour maintenir les résidents dans les pièces rafraichies…, renseigne Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa. Ce sont des contraintes techniques qui vont être très importantes pour les structures » « Globalement, les structures connaissent bien le protocole canicule, la mise en place des plans Bleu. Ils les gèrent plutôt bien, rassure cependant Laurène Dervieu, conseillère technique « autonomie et citoyenneté des personnes âgées » à l’Uniopss. De plus, les fiches envoyées sont assez claires. La DGCS et la DGS ont pensé à beaucoup de situations particulières. L’inquiétude ne vient donc pas de là. »

Un Manque de personnel

Non, la principale crainte des directeurs d’établissements est de ne pas avoir suffisamment de personnels pour appliquer toutes les mesures de précaution. Une situation qui, chaque été, en temps normal, est déjà critique. Ainsi, une enquête de l’Uniopss a montré l’an dernier que pour pallier le manque de personnel l’été, plus de la moitié des structures avaient recours à des « faisant fonction ». Conséquence : 88,7 % des structures faisaient état d’une diminution de la qualité de l’accompagnement en raison de la diminution du temps et de la qualité de la présence, de l’épuisement des professionnels, de la baisse de la qualité des soins et du suivi médical… Or, après trois mois de crise sanitaire, les personnels sont plus qu’éreintés.

« Cependant, la DGCS a garanti que tout ce qui avait été mis en place pendant la gestion de la crise Covid (renfort RH, astreintes gériatriques…) allait être maintenu, souligne Laurène Dervieu. C’est une bonne nouvelle. Reste à savoir si cela sera suffisant car beaucoup de ces renforts ont déjà été mobilisés au cours de l’épidémie de coronavirus. »

Des principes de précaution spécifiques au Covid-19

Selon les protocoles établis par la DGCS et la DGS, pour les résidents contaminés par le Covid-19, ou présentant des signes d’une possible infection, il est recommandé qu’ils restent seuls dans leur chambre, porte fermée. Il convient également de fermer les volets aux heures les plus chaudes de la journée ; d’étudier la possibilité d’ouvrir les fenêtres pendant la nuit ; d’aérer la chambre au moins deux fois par jour dès lors que la température extérieure est inférieure à la température intérieure ; de mettre en place les mesures de refroidissement corporel et de faire effectuer par du personnel formé, sous la responsabilité du cadre de santé, un bio-nettoyage quotidien des sols et des surfaces, en maintenant la porte de la chambre fermée.

Focus

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur