Recevoir la newsletter

Les travailleurs sociaux dans l’expectative

Article réservé aux abonnés

Face à la crise pandémique, les séquences se sont succédé sans temps mort. Les travailleurs du social et du médico-social n’ont guère eu le loisir de goûter longtemps celle de la sidération. Très vite, c’est bien dans l’action qu’ils ont dû se plonger. Alors que le reflux pandémique semble se confirmer de jour en jour, vient désormais le moment de l’introspection, du retour d’expérience.

L’ensemble de leurs pratiques est remis en question par ces huit semaines de confinement durant lesquelles les pouvoirs publics ont été trop souvent défaillants. Huit semaines au cours desquelles les salariés des Ehpad, les travailleurs à domicile, les accompagnants des mineurs vulnérables ou de prisonniers récemment libérés ont été contraints à innover, à se réinventer.

Alors qu’un retour à une certaine « normalité » se concrétise, il est temps de trier le bon grain de l’ivraie.

Le Sars-Cov-2 aura tout de même eu quelques mérites. D’abord celui de sortir la loi « grand âge et autonomie » du coma artificiel dans lequel la maintenait le gouvernement. Deux ans après les promesses d’Emmanuel Macron sur le sujet, il était temps. Les attentes n’ont jamais été aussi fortes chez les professionnels du secteur. Un nouveau recul serait perçu comme une trahison. Une loi qui doit, selon Dominique Libault, auteur d’un rapport de référence sur le sujet, partir de la personne aidée afin de respecter ses besoins ainsi que ses droits citoyens (page 10). Mais aussi le mérite d’imposer l’accessibilité à l’information via une généralisation des dispositifs de traduction en français facile à lire et à comprendre (page 14).

Le souffle de la crise a été particulièrement rude pour le secteur de l’insertion par l’emploi. Les opérateurs sont pourtant nombreux à ne pas avoir renoncé à leurs missions. Preuve de leur résilience, ils envisagent pour la plupart une croissance forte dans les années qui viennent (page 12). Les professionnels de l’accompagnement des personnes incarcérées ont quant à eux dû s’adapter. Alors que des milliers de prisonniers ont bénéficié de libérations anticipées, ils estiment que les alternatives à l’incarcération ont démontré leur efficacité (page 15) et réclament leur généralisation. Du côté de la protection de l’enfance, enfin, le confinement aura mis en exergue le pire – une violence renforcée et un lien avec les adultes référents brisé – mais également le meilleur : le respect du rythme de ces mineurs protégés. Hélène Romano, docteur en psychopathologie, appelle à un renforcement de la formation pour ne pas perdre les bénéfices nés de cet épisode pandémique (page 16).

L’événement

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur