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Les professionnels racontent

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Pendant 55 jours, du 17 mars au 11 mai, les professionnels du secteur ont été en première ligne pour pallier l’urgence et assurer leur mission. Alors que le déconfinement est en cours, nous avons souhaité leur donner la parole pour savoir comment ils avaient vécu cette expérience unique, hors du commun. Ce sont leurs témoignages que nous publions. Des récits où se mêlent les ressentis, les angoisses, les questionnements, l’indignation, la colère parfois… La crise sanitaire a aussi – surtout – généré un « extraordinaire élan de solidarité » parmi ceux qui, dans l’ombre, ont pris en charge les personnes les plus abîmées et les plus vulnérables de la société. Un engagement sans faille et d’autant plus remarquable qu’il fallait réagir vite, sans protocole bien défini au départ, sans équipements de protection et avec pour seul lien avec les publics accompagnés le téléphone ou Internet. Paradoxe inouï pour ces professionnels dont la relation humaine, la rencontre avec l’autre sont le fondement même de leur métier. Maintenir le lien social, rassurer les enfants en situation de handicap, leurs familles, assurer la continuité des soins, le suivi éducatif, l’accès aux droits, contenir la détresse… Les travailleurs sociaux ont improvisé, innover. Ils ont inventé de nouvelles pratiques, décalé leur regard, simplifier les procédures… Le Covid-19 leur a donné raison : c’est leur souci de l’autre et leur réactivité, qui ont permis que personne – ou presque – ne soit abandonné. Pas la machine administrative de plus en plus pesante sur leurs épaules qui finit par leur faire perdre le sens de leur travail. Les professionnels le laissent clairement entendre : la pandémie a mis en lumière les dysfonctionnements du système et ses lourdeurs. Celui de la protection de l’enfance, par exemple, avec « les enfants perdus du confinement » et l’histoire de Léna, en famille d’accueil mais que l’institution préfère renvoyer chez elle pendant le confinement alors qu’elle est violentée par ses frères, brisant du même coup la confiance nouée avec son éducateur depuis des mois. Que dire aussi de ces mineurs non accompagnés n’ayant pas assez à manger dans une maison d’enfants à caractère social ? Chacun à leur manière, les professionnels ont défié l’impossible durant cette crise. Ils sont fatigués. Epuisés de ne pas être reconnus. La parenthèse du coronavirus va se refermer doucement. Il y aura des lendemains qui chantent, ou pas. Outre la considération et l’admiration qu’ils méritent, ce dossier nous montre que le travail social est un bien un secteur d’avenir.

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