Nos résidents sont certes plus autonomes sur le plan physique. Mais sur le plan de la pathologie ils ne sont pas mieux lotis que des personnes en Ehpad. Nous avons des personnes insuffisantes respiratoires, sous oxygène, nous avons des personnes en GIR 3 ou GIR 4 (niveaux d’autonomie relativement faibles, ndlr) mais autonomes sur le plan physique. Avec le confinement, il a fallu avant tout trouver un moyen de maintenir du lien social. Nous avons la chance d’avoir un certain nombre de bénévoles du CCAS de la ville de Carnac qui se sont proposés pour accompagner nos résidents. Avec toutes les précautions et mesures-barrières possibles. Nous avons aussi mis en place des temps de Skype avec les proches des résidents. Ce qui fonctionne plutôt bien. On essaye de maintenir ce que nous faisons au quotidien, mais différemment.
Les résidences autonomie sont considérées comme des établissements médico-sociaux mais nous ne sommes pas médicalisés, contrairement à un Ehpad où il y a un médecin coordonnateur et des infirmières sur place. Nous faisons donc appel au médecin traitant du résident et à des infirmières en cabinet libéral. C’est un peu plus compliqué à gérer.
Dès que l’on a un Covid-19 probable, aussi bien pour les salariés que pour les résidents, nous devons faire une remontée à l’ARS, via un formulaire en ligne (le même que pour les Ehpad). Tous nos cas, suspects comme confirmés, sont remontés par ce biais. Tout comme les décès. A l’heure actuelle, nous avons un cas confirmé et un cas suspect chez les salariés, et deux confirmés et deux suspects chez les résidents.