On ne peut pas dire qu’il y a Pronote [Iogiciel de gestion de vie scolaire, ndlr] et que tout va bien. L’enseignement à distance ne correspond pas aux besoins de certains des enfants que nous accueillons. C’est le cas de ceux qui sont en difficulté scolaire, ceux qui vivent seuls en appartement ou encore ceux qui préparent un concours. Il faudrait prévoir un accompagnement plus individualisé même à distance. Et ce qui serait encore mieux, pour ceux qui sont vraiment en difficulté, il faudrait un minimum de présentiel.
Nous accueillons 30 % de jeunes en situation de handicap, qui sont habituellement accompagnés en institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep) ou en institut médico-éducatif (IME) avec un suivi pédagogique. Mais aujourd’hui, il se fait à distance, ce qui n’est pas possible pour certains enfants. Nous demandons aux agences régionales de santé de prendre en compte ce public-là. Tant que nous n’aurons pas une coordination volontariste de la part des services de l’Etat pour assurer une prise en charge de qualité, on n’y arrivera pas. Beaucoup d’IME et d’Itep sont prêts à faire ces prises en charge mais ils n’ont pas les autorisations.
Aujourd’hui, l’Education nationale a ouvert des établissements pour assurer la garde des enfants des soignants et du médico-social. Pourquoi ce même présentiel ne peut-il pas se penser pour une mission tout aussi importante que le suivi des situations de fragilité scolaire ?