LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA SANTÉ (DGS) A ÉTÉ CRÉÉE EN 1956. Une année particulière puisqu’elle marque l’apparition de l’apparition de la grippe… asiatique. Une pandémie qui a touché la France en 1957.
La DGS est issue de la fusion de la direction générale de l’hygiène publique et des hôpitaux et de la direction de l’hygiène sociale. Pour résumer son évolution au cours des décennies suivantes, la Cour des comptes évoquait en 2001 une adaptation « à une organisation multicentrique ». Toujours selon l’organisme chargé de vérifier la régularité des recettes et des dépenses inscrites dans les comptabilités publiques, les missions alors attribuées à la DGS « traduisent l’ambition d’un pôle de santé publique fort, porteur de sécurité sanitaire, qui propose aux pouvoirs publics les objectifs de la politique de prévention et de protection de la santé et en coordonne la mise en œuvre. Cette réforme fait écho à la perception commune selon laquelle la DGS est la structure en charge de la prévention et de la gestion de toute crise sanitaire, qu’elle soit nationale ou locale. »
Aujourd’hui, c’est bien la dernière phrase qui marque les esprits tant elle correspond cruellement à l’actualité. Dans son dernier rapport d’activités daté de 2017, la direction générale de la santé a d’ailleurs rappelé qu’elle « assure la tutelle des agences sanitaires et participe au pilotage des agences régionales de santé [ARS] ». Donc des l’ARS d’Ile-de-France et du Grand Est, régions les plus touchées dans l’Hexagone par le Covid-19.
Dans ce rapport d’activités, la DGS mentionne également la gestion de la sécurité sanitaire. Une situation à laquelle a déjà été confronté Jérôme Salomon, son directeur depuis 2018. Un constat qui explique sans doute sa mise en avant depuis l’arrivée du Coronavirus en France, par le biais de conférences de presse appelées « points de situation ».
L’objectif du responsable du Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) et représentant de la France auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ? Livrer, en temps réel, des données irréfragables sur ce virus.
• 374 millions d’euros de budget.
• 18 arrêtés de mobilisation de la réserve sanitaire.
• 6 situations sanitaires exceptionnelles pilotées.
Jérôme Salomon a été nommé directeur de la direction générale de la santé (DGS) le 8 janvier 2018.
Titulaire d’un doctorat d’université et d’une habilitation à diriger des recherches en épidémiologie, il a d’abord été interne de spécialité (1994-1998) puis chef de clinique (1999-2002) des Hôpitaux de Paris Ile-de-France. A partir de 2002, il devient praticien hospitalier en maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP).
De 2012 à 2015, il occupe le poste de professeur des universités en hygiène et sécurité au Conservatoire national des arts et métiers à Paris, alors qu’il travaille encore pour l’Institut Pasteur (2010-2013).
Il est également enseignant à l’UFR des sciences de la santé Simone-Veil, université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Paris Saclay.
Chercheur au sein de l’UMR 1181 (Inserm, Institut Pasteur, UVSQ), il travaille sur les maladies émergentes, les épidémies et la résistance aux antibiotiques.
Sur le plan politique, après avoir été conseiller pour la secrétaire d’Etat Dominique Gillot (1999), il exercera la même fonction auprès des ministres de la Santé Bernard Kouchner (2001-2002) et Marisol Touraine (2013-2015).