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L’Efficacité de la mutualisation est à prouver

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Une enveloppe de 15 millions d’euros (comme en 2019) pour le recrutement et le développement du personnel infirmier la nuit dans les Ehpad est prévue dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. Astreinte ou garde ? Le choix du modèle divise encore les acteurs. Comme le rappelle l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap), ce choix influe directement sur le type d’interventions réalisées par l’infirmier de nuit et donc sur les objectifs du dispositif(1). Dans le cas de la garde, il s’agit d’abord d’effectuer des interventions d’urgence non vitales, mais « aussi et surtout des interventions programmées dans la majeure partie des cas ». Dans le cas de l’astreinte, l’infirmier diplômé d’Etat (IDE) est sollicité en cas de situations d’urgence non vitales afin d’éviter un appel au 15 ou au médecin de garde et un passage aux urgences non justifié.

D’après les premiers constats des expérimentations, les agences régionales de santé (ARS) s’accordent à reconnaître « le bénéfice humain d’un personnel infirmier de nuit », tout en admettant qu’« il est encore difficile de conclure sur l’efficacité médico-économique » du dispositif. « Une analyse plus fine des différents modèles serait utile. » « Sur tous les territoires, quels que soient les modèles d’astreinte ou de garde adoptés, les acteurs mettent en avant l’aspect sécurisant du dispositif. Même lorsqu’il est peu sollicité, son existence rassure les équipes qui se trouvent “moins démunies” la nuit », note l’Anap. Autres points positifs : l’amélioration des relations avec le Samu, la diminution des hospitalisations de nuit en urgence, la prise en charge des résidents nécessitant des soins techniques lourds ou spécifiques à la fin de vie.

Le dispositif demanderait par ailleurs « un engagement important en temps et en énergie des acteurs, notamment car il bouleverse le fonctionnement traditionnel de l’Ehpad et donc requiert des adaptations structurelles substantielles ».

« L’infirmière est la cerise sur le gâteau. Si elle n’a pas de prescriptions, s’il n’y a pas une organisation en journée, pas une formation des professionnels pour la solliciter, entre autres, des aides-soignants de nuit, ça ne marchera pas », souligne Christine Chansiaux, cheffe de pôle « Département médecine gériatrique et soins palliatifs » au centre hospitalier Rives de Seine à Courbevoie (Hauts-de-Seine). C’est elle qui a supervisé une évaluation de l’expérimentation des IDE de nuit sur l’amélioration du parcours de santé des personnes âgées menée par le Gérond’if, le gérontopôle d’Ile-de-France.

Notes

(1) « Mutualisation d’IDE de nuit en Ehpad – Retour d’expériences des territoires Paerpa » – ANAP, avril 2019.

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