C’est l’histoire d’un couac de communication. Alors qu’une stratégie nationale de prévention de la délinquance est attendue depuis deux ans, celle-ci a été dévoilée en toute discrétion le 9 mars par le biais d’une mise en ligne sur le site du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation. Surprenant pour une stratégie nationale qui court de 2020 à 2024. D’autant que, « période électorale oblige », ce document a été retiré quelques heures plus tard par le Comité interministériel en question, lequel est placé sous la responsabilité du Premier ministre. Concrètement, l’une des nouveautés de ce plan d’action est le recentrage des interventions sur les publics les plus jeunes. Alors que la précédente stratégie privilégiait un panel âgé de 12 à 25 ans, la nouvelle se concentrera sur les moins de 12 ans, notamment grâce aux actions de prévention en primaire, telles que la sensibilisation des acteurs, l’éducation aux médias et à l’information. Si la stratégie n’est plus en ligne, la circulaire du 5 mars qui l’accompagne l’est en revanche toujours. Celle-ci décline les politiques de prévention pour les deux années à venir. Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance, qui s’élève, à 66 091 000 euros, devrait également concentrer ses efforts sur les personnes vulnérables : personnes âgées, femmes victimes de violence et victimes de discriminations.
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Une stratégie nationale et un couac
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