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Du foyer insalubre à la résidence sociale

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Pensés pour accueillir la main-d’œuvre immigrée, les foyers de travailleurs migrants ont connu leur âge d’or dans les années 1950. Mais ces structures sont rapidement devenues insalubres, comme l’ont rappelé les responsables politiques présents, le 26 février, lors d’un atelier de la Dihal. « Le logement pour immigrés consistait à faire du sous-logement hors normes », rappelle Pierre-Yves Rebérioux, ancien délégué général de la Commission interministérielle pour le logement des populations immigrées, en évoquant les chambres de 4,5 mètres carrés proposées par Adoma, alors gestionnaire majoritaire du secteur. Une convention signée le 14 mai 1997 entre l’État et l’Union d’économie sociale du logement lançait le plan de traitement des foyers de travailleurs migrants. Celui-ci a aujourd’hui plus de vingt ans et devrait se terminer dans les années 2030. Deux milliards et demi ont été consacrés à la transformation de ces foyers en résidence sociale. Actuellement, 142 foyers restent encore en attente de travaux. « En 2020, nous espérons investir, avec l’ensemble des bailleurs, 170 millions d’euros », précise Sylvain Mathieu, délégué interministériel à la Dihal. L’idée est désormais d’initier une réflexion sur l’avenir des résidences sociales et leur donner un nouvel élan, en travaillant notamment sur la « mixité d’occupation ». Selon Marie Rombaldi, adjointe du délégué interministériel, il s’agira d’un « chantier prioritaire » de l’acte II du plan Logement d’abord, annoncé par le ministre du Logement, Julien Denormandie, le 13 septembre dernier. Une promesse bienvenue pour Arnaud de Broca, délégué général de l’Union professionnelle du logement accompagné, pour qui l’acte I s’est focalisé « sur les pensions de famille, à juste titre, mais en laissant de côté les résidences sociales ». Sylvain Mathieu le reconnaît : la question « d’un élargissement du plan de traitement aux résidences sociales elles-mêmes, qui, pour certaines, sont vétustes » commence à se poser. D’autant que la problématique du vieillissement émerge. « De fil en aiguille, on s’est aperçu que les résidents restaient et vieillissaient. En 2000, on a fait vingt dossiers de retraite, pointe Jean-Jacques Jeulin, directeur de l’association Nelson Mandela, gestionnaire d’une résidence au Mans. Après vient la dépendance : nous avons quatre dossiers d’allocation personnalisée d’autonomie, deux personnes en fauteuil roulant… Il faudrait réserver les studios du rez-de-chaussée aux plus anciens. »

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