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Le service civique reste peu inclusif

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En 2020, l’Agence du service civique souhaite atteindre un taux de 2,5 % de volontaires en situation de handicap. Actuellement, la proportion de ces volontaires s’élève à 1,5 %. Les jeunes n’étant pas dans l’obligation de déclarer leur situation de handicap (sauf s’ils ont plus de 25 ans), ce chiffre pourrait être sous-estimé par rapport à la réalité. En 2019, l’Agence du service civique et la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) des Pays de la Loire et de la Loire-Atlantique, en lien avec le Collectif T’Cap, a lancé en Loire-Atlantique l’expérimentation « Cap sur l’engagement », destinée à favoriser l’accueil en service civique de jeunes volontaires en situation de handicap. Ce projet pilote, qui s’appuie sur la mobilisation d’acteurs locaux, a vocation à être répliqué sur d’autres territoires. Il a débuté à la mi-novembre pour une durée de dix-huit mois. L’accès à l’information, encore insuffisant, figure parmi les principaux chantiers de cette démarche. « Le service civique constitue pour ces jeunes aussi un véritable tremplin, notamment de regain de l’estime de soi. 75 % estiment que le service civique a eu un impact positif ou très positif sur le regard qu’ils portaient sur eux-mêmes et sur leur handicap. Renforcement de la confiance en soi et socialisation, le service civique constitue également une première marche vers l’emploi pour ces jeunes ayant, plus que les autres encore, des difficultés importantes à s’insérer professionnellement », note l’association Unis-Cité, qui affiche un taux de volontaires en situation de handicap de 6 %. La Croix-Rouge française, qui accueillait l’an dernier 500 volontaires dans 200 structures, atteint un taux de 3,5 % de jeunes au handicap déclaré. « Certains jeunes ont des handicaps mais ne les déclarent pas. Le rôle de l’Agence du service civique est d’aider ces jeunes à faire les demandes de RQTH [reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé] ou d’AAH [allocation aux adultes handicapés] », souligne Pierre Catalan, responsable du volontariat à la Croix-Rouge française. Au premier rang des freins identifiés à l’accès des jeunes handicapés au service civique, il place le manque de prescripteurs. « Les maisons départementales des personnes handicapées ne sont pas impliquées », ajoute-t-il.

« Beaucoup de jeunes sont en difficultés ou en rupture au moment où ils ont entamé leur service civique et ne sont pas forcément en contact avec les structures qui vont accompagner leur handicap. Le service civique permet d’identifier leur handicap et d’enchaîner via un accompagnement sur d’autres dispositifs », explique Myriam Bourgeois-Etienne, chargée de mission « service civique » à l’Uniopss.

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