DEPUIS AVRIL 1988, L’ASSOCIATION NATIONALE DES PLACEMENTS FAMILIAUX favorise l’accueil et le placement familial comme outils spécifiques de la protection de l’enfance. Comment ? En suivant d’abord les principes de sa charte : « respect des personnes, de leur histoire, de leur identité et de leurs droits » ; « nécessité d’évaluer constamment le bien-fondé de l’indication d’accueil et de placement familial » ; « obligation de mise en œuvre des moyens nécessaires et adaptés à chaque situation permettant d’être garant du projet de l’enfant et d’en assurer le suivi » ; « nécessaire concertation entre tous les partenaires ».
Quatre axes majeurs ont été définis car, comme le précise l’association, « c’est à partir d’un environnement quotidien offrant stabilité et sécurité affective que peuvent se combiner des soins relationnels, éducatifs et psychologiques tout en accompagnant simultanément les relations parent-enfant ».
Mais quand on veut exister en tant que structure nationale, il faut aussi être « force de propositions en étant présente aux moments propices pour contribuer aux politiques publiques ».
Rien qu’en 2019, l’ANPF a participé à la concertation nationale sur la protection de l’enfance, sa présidente, Bénédicte Aubert, ayant même coprésidé l’un des groupes de travail. L’association a aussi intégré le comité de pilotage lié à l’enquête de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) sur les conditions d’exercice des assistants familiaux, dont la publication est prévue en 2021.
Enfin, l’ANPF a été auditionnée dans le cadre de la proposition de loi de Brigitte Bourguignon au sujet des jeunes majeurs, mais aussi par la mission parlementaire confiée à la même députée. D’ailleurs, avec d’autres structures du même type, l’association est membre du collectif Cause Majeur !, qui appuie les jeunes majeurs sortant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ou de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ).
Et aujourd’hui ? Forte de son expérience et de sa place dans la protection de l’enfance, l’association continue de former des professionnels du secteur, en s’appuyant sur son expertise autour des thématiques de la théorie de l’attachement, du conflit de loyauté, de la bientraitance dans le cadre spécifique de l’accueil familial et de son réseau européen. Comme pour signifier que, malgré ses contours nationaux, l’ANPF a bien étendu son expertise au-delà de l’Hexagone.
• 69 700 enfants placés en accueil familial.
• 800 professionnels formés chaque année lors des journées nationales d’étude organisées par l’association.
• 242 adhérents (137 personnes morales, 95 personnes physiques, 10 membres institutionnels).
Bénédicte Aubert est présidente de l’ANPF depuis 2016.
Titulaire d’un DESS de Psychologie Clinique et Pathologique, elle a été formatrice en tests psychotechniques pour l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Neuilly-sur-Marne (1998-2005). Elle a également exercé la fonction de psychologue clinicienne au sein de plusieurs associations : Horizon (2000-2002), SOS Drogue international (2002-2005), Samu social de Paris (2003), DDASS de Paris (2003-2005). Pour SOS Insertion et Alternatives, elle occupera le même poste (2005-2007), avant de devenir cheffe de service éducatif (2007-2010) puis directrice adjointe (2010-2011).
Depuis 2011, elle est directrice de l’association Habitat et Soins. Elle est aussi directrice générale de la fondation Grancher depuis 2013, et secrétaire générale de la Convention nationale des associations de protection de l’enfant (Cnape) depuis 2018.