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Peut mieux faire…

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Le 27 février, à la sortie de la conférence salariale des établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif (qui comptent 1,7 million de salariés et plus de 41 000 établissements et services), la direction générale de la cohésion sociale a annoncé que le taux d’évolution de la masse salariale passait à 1,25 % en 2020 contre 1 % depuis 2016. Le coup de pouce est plus significatif pour la branche de l’aide à domicile qui bénéficie d’un taux différencié de 2,7 %, destiné à réévaluer les plus bas salaires. « Il s’agit d’une première étape en faveur de la revalorisation de ces métiers », indique le communiqué de la DGCS. Alors que, comme l’an passé, les syndicats CGT, FO et Solidaires ont boycotté la réunion, dénonçant « l’ubérisation du travail social » et la non-prise en compte, dans la réforme des retraites, de la pénibilité des métiers, l’Union syndicale de l’aide à domicile (USB domicile) a pris acte d’un « premier pas vers la revalorisation des salaires ». Cette organisation souligne, néanmoins, son inquiétude quant à l’effectivité et la pérennité du dispositif. En ligne de mire, les conseils départementaux, qui financent les services d’aide à domicile : « Nous constatons que l’impact financier des accords signés dans la branche et agréés par les pouvoirs publics n’est pas toujours pris en compte dans la tarification des services mettant gravement en péril l’équilibre économique des structures », pointe l’USB. Cette dernière rappelle, également, la faiblesse des rémunérations : en 17 ans, le pouvoir d’achat des auxiliaires de vie sociale et des employés à domicile a chuté respectivement de 31,3 % et 14,98 %. En outre, depuis le 1er janvier 2020, un salarié doit avoir 18 ans d’ancienneté pour espérer dépasser le Smic. Comment dans ces conditions attirer de nouvelles vocations dans un secteur où elles font défaut ? Une enquête de la Dress du 26 février denier montre que les candidats inscrits en première année de Daes (diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social) ont été divisés par quatre en huit ans chez les élèves se destinant au travail à domicile. Parallèlement, un sondage OpinionWay, commandé par l’Una (Union nationale de l’aide, des soins, et des services à domicile), indiquait que la hausse des salaires était la première condition pour combler les postes vacants dans les établissements. Très attendue, la proposition de loi « grand âge » et « autonomie », programmée théoriquement avant l’été, corrigera-t-elle le tir ?

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