Moins d’étudiants postulent au diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social. Selon une étude de la Drees du 26 février, le nombre d’inscrits en première année de Daes ou à l’un des deux diplômes qu’il remplace [le diplôme d’État d’aide médico-psychologique (Deamp) et celui d’auxiliaire de vie sociale (Deavs)] est passé de 14 100 en 2010 à 9 700 en 2018. La baisse est beaucoup moins élevée pour les élèves voulant travailler en structure collective que pour ceux se destinant au travail à domicile, pour lesquels les effectifs ont été divisés par quatre en huit ans. Le manque d’attractivité de la profession est l’hypothèse la plus probable de cette désaffection. Un désintérêt qui se poursuit une fois les études commencées : 16 % des inscrits admis en première année de la spécialité « domicile » abandonnent leurs études avant d’être diplômés, deux fois plus que dans la filière « structure » et « éducation inclusive ». À son entrée en formation, un étudiant sur deux a un niveau d’études inférieur au bac et 88 % sont des femmes. Il s’agit, dans la grande majorité des cas, d’une reconversion professionnelle comme en atteste l’âge moyen – 34 ans – des étudiants. La majorité d’entre eux a des parents ouvriers ou employés. Un profil qui se distingue de celui des étudiants des autres formations du social comptant une part plus importante d’enfants de cadres. Autre particularité : 92 % des futurs accompagnants éducatifs et sociaux bénéficient d’une aide financière, dont 35 % au titre de demandeur d’emploi.
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Un métier qui n’attire pas
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