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Collectivités d’Outre-mer : Des situations bien différentes

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La diversité de l’Outre-Mer se retrouve dans sa démographie. Si les Antilles et La Réunion sont particulièrement touchées par le vieillissement de leur population, ce n’est pas encore le cas des collectivités(1). Malgré tout, des dispositifs existent déjà pour prendre au mieux en charge les personnes âgées.
Saint-Pierre-et-Miquelon

Peuplé au 1er janvier 2020, selon l’Insee, de seulement 6 294 habitants, cet archipel n’échappe pourtant pas au vieillissement de sa population. En effet, la part des personnes âgées de 60 à 74 ans y augmente de façon constante : de 9,8 % en 1999 à 13,2 % en 2010. Le taux d’équipement en structures d’hébergement permanent pour personnes âgées y était, en 2013, plus de deux fois inférieur à la moyenne nationale, puisque l’archipel ne disposait que de 50,3 places pour 1 000 habitants de 75 ans et plus. En revanche, le taux d’équipement en places de services de soins à domicile était, à la même date, légèrement plus élevé que dans le reste du pays : 20,97 places pour 1 000 habitants de 75 ans et plus, contre 19,7 places en moyenne nationale.

Saint-Martin et Saint-Barthélemy

Si 43 % des Saint-Martinois étaient âgés, en 2007, de moins de 25 ans, l’île n’échappe pas au phénomène du vieillissement. Mais celui-ci est moindre : la part de la population vieillissante est faible (1,6 % pour les personnes de plus de 75 ans contre 8,3 % pour la métropole) avec un indice de vieillissement (25,4 %) plus faible qu’en métropole (57,3 %). La population de Saint-Barthélemy connaît également un certain vieillissement. En effet, la part des personnes âgées de 60 à 74 ans représente 9,4 % de la population, selon le recensement de 2012 (contre 9,1 % en 1999) tandis que la population des 75 ans et plus représente, quant à elle, 3,9 % (contre 3,7 % en 1999). L’indice de vieillissement est de 30,9 % pour Saint-Barthélemy, contre 57,3 % pour l’ensemble du pays.

Nouvelle-calédonie

Malgré un taux de natalité encore élevé, la Nouvelle-Calédonie commence à être confrontée à la hausse du nombre de ses seniors. Ainsi, en quarante ans, la population âgée de plus de 60 ans a doublé, représentant 6,1 % en 1976, contre 12,5 % en 2014. Selon les projections de l’ISEE (Institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie), ce mouvement va encore s’accélérer puisque, en 2030, un habitant sur cinq sera âgé de plus de 60 ans et la population des plus de 80 ans devrait tripler. Il est à noter que la forte solidarité familiale permet, pour l’instant, d’amortir ce phénomène. Notamment dans les sphères des sociétés traditionnelles. Par exemple, sur les îles Loyauté, toutes les personnes âgées de plus de 70 ans vivent en tribu ou à proximité.

Polynésie Française

Les évolutions démographiques constatées confirment le vieillissement progressif de la population, notamment en raison de la baisse constante du taux de natalité. En 1988, les personnes âgées de 60 ans ou plus représentaient 5 % de la population des archipels. Elles comptent aujourd’hui pour 12 % des Polynésiens et, selon les projections, un Polynésien sur six (environ 17 %, soit 55 000 personnes) aura plus de 60 ans en 2027. Pour faire face à ce vieillissement, la Polynésie met l’accent sur les aidants et vient de lancer, en avril 2019, le dispositif « Aidant feti’i » (« parent » en tahitien). Il permet de faire appel à un membre de la famille et/ou à un proche afin d’assurer les tâches de la vie quotidienne que le bénéficiaire ne peut plus réaliser seul.

Wallis-et-Futuna

Sur les 11 558 habitants que comptait en 2016 cette collectivité, 9,4 % avaient plus de 65 ans. Mais ce pourcentage est appelé à augmenter du fait de l’amélioration des soins, du vieillissement de la population et du possible retour sur leur terre natale de certains Wallis-et-Futuniens. La solidarité nationale est traditionnellement forte, la personne âgée occupant une place spécifique. Pour l’instant, donc, il n’y a pas de demande médico-sociale importante concernant les personnes âgées. Mais cela va probablement évoluer, avec l’adoption ces dernières années de nouvelles habitudes de vie (tabac, alcool…) qui pourraient entraîner plus facilement une perte d’autonomie. C’est pourquoi l’agence de santé locale préconise la création d’un Ehpad de 30 lits.

Notes

(1) Toutes les données sont issues du rapport des députées Atger et Bareigts.

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