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Mieux formés et mieux protégés ?

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Plus de trois mois après la remise du rapport de Myriam El Khomri sur les métiers du grand âge qui le recommandait, trois jours avant sa démission, Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé, a annoncé des mesures visant à renforcer l’attractivité du métier d’aide-soignant. Un métier reconnu comme incontournable pour le « virage domiciliaire » préconisé pour les personnes âgées. Un petit pas en attendant la grande loi. Le 13 février dernier, en visite dans l’institut de formation des aides-soignants de Nanterre (Hauts-de-Seine), la désormais ex-ministre de la Santé et actuelle candidate LREM aux élections municipales de Paris a annoncé des changements dans la formation initiale et continue des aides-soignants. À commencer par, dès la rentrée prochaine, la suppression du concours d’entrée, remplacé par un entretien oral et un examen de dossier. Il faut dire qu’en cinq ans, de 2012 à 2017, le nombre d’inscrits a baissé de 25 %. Des mesures de transition sont prévues, pour ceux et celles qui, cette année, préparent le concours. Le cursus passera dans le même temps de 10 à 12 mois, pour intégrer de nouveaux modules, en particulier la prévention de la perte d’autonomie pour les personnes âgées, le repérage de fragilités, ou le travail clinique au sein d’équipes pluridisciplinaires. Sur le plan de la formation continue, un enseignement collectif certifiant de trois semaines est imaginé relatif aux besoins des personnes âgées. Autre chantier pour favoriser l’attractivité de ces métiers en perte de vitesse : l’amélioration de la qualité de vie, d’abord au travers de la prévention des accidents du travail. Pour cela, 40 millions d’euros sont versés dans un fonds national de prévention. Cette somme sera-t-elle suffisante, lorsque l’on se souvient, comme l’a pointé le rapport El Khomri, que le taux de sinistralité des salariés intervenant au domicile est trois fois supérieur à celui des salariés dans leur ensemble, avec un taux de 100 pour 1 000 contre 34 ? Les aides-soignants en fin de carrière font l’objet d’une mesure particulière : la possibilité d’exercer à mi-temps en étant rémunérés à hauteur de 75 % de leur salaire et en cotisant à 100 % pour leur retraite. Sans cesse reportée, la loi sur la dépendance, pourtant affichée parmi les priorités du Gouvernement, est maintenant annoncée pour… l’été prochain. Elle sera portée par Olivier Véran, le nouveau ministre de la Santé.

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