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« Blacks-blancs-beurs »

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Comment annoncer à sa mère qui est raciste que son amoureux s’appelle Abdelaziz et qu’il est d’origine maghrébine ? C’est cette histoire de racisme ordinaire qu’a racontée le dessinateur David Ratte par le biais de la bande dessinée. Car si, en public, tout le monde semble condamner le racisme et les discriminations au faciès, les choses sont différentes dans la réalité. A fortiori dans la sphère privée, où les préjugés ont la peau dure. L’auteur sait de quoi il parle : avec son père guadeloupéen et sa mère franc-comtoise, il a grandi dans une cité HLM où tous ses copains étaient arabes, africains, asiatiques. « Toute sa vie, ma mère a été considérée comme celle qui a eu un enfant avec un noir », avoue-t-il. Et de raconter que dans la commune où il a vécu, la municipalité a tout fait pour limiter l’accès des immigrés à un logement… C’est de tout cela qu’il est question dans son album, avec l’espoir que la génération montante soit différente. Une réserve, toutefois : le titre peu inspiré, si ce n’est de bons sentiments.

Notes

« Ma fille, mon enfant » – David Ratte – Ed. Grand Angle, 18,90 €.

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