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Prime grand âge : le secteur privé veut sa « généralisation »

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Le décret sur la prime grand âge, paru le 31 janvier 2020, fait fortement réagir les professionnels du secteur privé non lucratif. Cette prime avait été annoncée par la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, dans le volet « Investir pour l’hôpital » du plan Ma santé 2022. Elle concerne les aides-soignants et les aides médico-psychologiques s’engageant dans une formation d’assistant de soins en gérontologie (ASG). Selon le décret, elle sera réservée au secteur public uniquement. « Une restriction incompréhensible et inacceptable » juge l’Uniopss, pour qui « rien ne justifie une telle différence de traitement » entre secteur public et secteur associatif. Un second décret instaure une prime spécifique pour les agents d’Île-de-France, qui ne s’appliquera également qu’au secteur public. En réaction, l’Uniopss défend « la généralisation de ces primes au secteur privé non lucratif ». Déborah Ensminger, responsable juridique pour la Fnadepa, fait valoir « l’égalité de traitement ». Selon elle, l’hypothèse que les aides-soignants du privé puissent « faire le choix d’aller travailler comme contractuels dans le public » afin de bénéficier de la prime est « tout à fait probable ». Face aux revendications des fédérations, la ministre Agnès Buzyn a déclaré qu’elle « allait réfléchir » à la prise en compte du secteur privé, assure Déborah Ensminger. Mais il est encore « trop tôt » pour savoir si cela engendrera des négociations. Dans cette attente, la Fnadepa a demandé « des précisions sur le décret », dans la mesure où d’autres détails interrogent. Entre autres, la fédération soulève une incohérence : la prime grand âge, fixée à 118 euros brut, sera supérieure à la prime mensuelle propre aux ASG, qui s’élève actuellement à 90 euros brut. Pour Déborah Ensminger, il y a contradiction dans le fait que « le personnel mieux formé soit moins payé ». Les interrogations du secteur se cristallisent également autour du financement de la prime grand âge, dont les contours restent flous. « D’après les retours de nos adhérents, ces derniers ne peuvent, à moyens constants, la financer, affirme Déborah Ensminger. Aucune étude d’impact n’a été menée et cela nous inquiète. » De son côté, l’Uniopss demande un plan de financement dédié, afin que le versement de la prime « ne pèse pas sur l’équilibre budgétaire, déjà fragile, des structures ».

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