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RUA : quatre associations quittent les négociations

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Quatre des plus grosses associations représentatives des personnes handicapées ont mis fin à leur participation à la concertation sur le futur RUA (revenu universel d’activité), qui vise à regrouper des minima sociaux. Elles dénoncent un « simulacre » de concertation et refusent que l’allocation adultes handicapés (AAH) fusionne avec le RUA, deux minima sociaux, à leurs yeux, de nature très différente. « Rester, c’était cautionner une menace sur les droits des personnes handicapées », affirme Pascale Ribes, vice-présidente d’APF France handicap, qui s’est retirée des discussions en même temps que l’Unafam (handicap psychique), l’Unapei (déficience mentale) et l’Apajh (adultes et jeunes handicapés). « Le gouvernement affirme que rien n’est acté mais, dans le même temps, on nous dit clairement que la mission de la délégation de la lutte contre la pauvreté est de montrer que le travail paie. Or, l’AAH est un revenu d’existence, de remplacement ; certes insuffisant, mais à destination des plus fragiles qui, justement, ne peuvent travailler », détaille Pascale Ribes. Elle estime que les associations étaient « prises au piège », les jeux leur semblant faits à l’avance. Elles ont eu ce sentiment parce qu’à chacune de leur tentative d’évoquer les améliorations à apporter à l’AAH, elles se voyaient répondre qu’il ne s’agissait pas du cœur du sujet.

De leur côté, la ministre Agnès Buzyn et les secrétaires d’État Christelle Dubos et Sophie Cluzel déclarent, dans un communiqué commun, qu’elles « prennent acte et regrettent » le retrait de ces quatre grandes associations, arguant, donc, que la fusion avec l’AAH n’est « à ce jour pas acté ».

Reçue par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) le 30 janvier dernier, Sophie Cluzel n’avait pas dit autre chose, affirmant que le budget dévolu aux personnes handicapées resterait identique et que ces dernières ne seraient pas contraintes de reprendre une activité… professionnelle. Elle avait dit vouloir envisager l’accompagnement vers d’autres formes d’activités. Or, aujourd’hui, l’AAH est calculée en fonction de critères de ressources (y compris celles du conjoint), mais elle n’est pas assortie de devoirs.

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