L’OBJECTIF DE SOS PETITS PRINCES ? Venir en appui aux parents d’enfants placés en travaillant avec les familles et les professionnels. Pas « contre » elles. Une position qui lui confère un rôle de médiateur.
En limitant son périmètre au Cambrésis et au Valenciennois, l’association a opté pour un champ d’action restreint. Mais, comme beaucoup de « petites associations », SOS Petits Princes prouve qu’on peut faire beaucoup avec peu.
D’abord en instaurant des groupes de parole destinés aux parents et animés par des professionnels. Une psychologue intervient ainsi une fois par mois dans le Cambrésis quand un thérapeute double les séances dans le Valenciennois. Une mère, devenue bénévole de SOS Petits Princes, a également monté un « groupe des pipelettes » au sein des locaux de l’association.
SOS Petits Princes organise aussi des rencontres parents-professionnels, les premiers invitant les seconds à échanger sur un thème afin de se comprendre mutuellement. Une démarche que l’association nomme « co-formation », chaque partie formant l’autre. Pour le thérapeute familial qui anime ces réunions, il s’agit de rappeler à chacun son rôle de citoyen, car « échanger sur la situation de familles séparées, c’est se connaître mieux pour travailler mieux ».
Cette fonction d’intermédiaire est intrinsèque à l’organisation nordiste. Une position qu’elle revendique clairement depuis sa création en 2006.
Mais la démarche de cette dernière ne servirait à rien si elle n’y associait pas aussi les enfants. Elle leur propose donc des ateliers avec leurs parents « pour que la famille soit à nouveau réunie », déclare Nathalie Sulkowski, chargée de l’accompagnement familial de l’association. Et s’agit de veiller au respect du droit des parents, en s’assurant « que toutes les familles accompagnées voient leur projet pour l’enfant élaboré par l’aide sociale à l’enfance avec tous les partenaires sociaux qui gravitent autour de la situation de l’enfant (protection maternelle et infantile, centres médico-psychologiques…) », ajoute-t-elle.
Prochaine étape pour l’association ? Proposer des ateliers individualisés, en particulier pour les femmes, la majorité des profils étant composée de familles monoparentales. Une mission qui s’ajoutera notamment au dispositif « Paseo », qui permet aux bénévoles de SOS Petits Princes d’accompagner sur un an des familles en difficulté mais dont l’enfant ne fait pas l’objet d’un suivi éducatif par les services sociaux.
Une évolution logique pour une structure qui va fêter ses 15 ans d’existence en 2021 et qui est devenue membre du Conseil national de la protection de l’enfance en 2016.
• 40 000 € de subvention annuelle du département du Nord.
• 800 familles accompagnées depuis 2006 ; 110 sur un an (depuis 2014).
• 65 nouvelles familles qui appellent pour demander de l’aide chaque année (depuis 2014).
Virginie Griffart est présidente de l’association depuis juin 2019. Un poste qu’elle avait déjà occupé de juin 2016 à juin 2018. Elle est aussi parent-relais (parent dont l’enfant avait été confié à l’aide sociale à l’enfance et qui accompagne des parents en difficulté) depuis 2014. Elle a aussi été bénévole et a animé des ateliers parents-enfants.
Nathalie Sulkowski est responsable et coordinatrice de l’association depuis 2016, après y avoir été stagiaire puis bénévole en 2015. D’abord assistante juridique en cabinet d’avocats spécialisé dans le droit de la famille (1990-2013), elle a ensuite opté pour une formation de technicienne d’intervention sociale et familiale (TISF) de 2013 à 2015 à la suite d’une reconversion professionnelle