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85 % des bénéficiaires restent dans leur logement

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Marseille, Toulouse, Lille et Paris ont été les premières villes à expérimenter le dispositif « Un chez-soi d’abord ». Aujourd’hui pérennisé, il sera étendu à d’autres villes pour accueillir un total de 2 000 personnes d’ici 2023. A Paris, le groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) incluant le centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP), le groupement hospitalier universitaire (GPU) psychiatrie et neurosciences ainsi que les associations Charonne, Œuvre Falret, Cités du Secours catholique et Aurore portent le dispositif. La coordinatrice, Aline Belkadi, rend compte des bénéfices pour les 71 usagers accueillis actuellement : « Cette démarche prend du temps car les équipes médico-sociales travaillent vraiment avec la personne, la visitent chaque semaine dans son cadre de vie et l’incitent à se soigner, mais sans poser d’obligation, sans injonction de soin, et cela fonctionne. » D’après le rapport rendu par l’équipe de recherche, 85 % des personnes – anciens sans-abri – se maintiennent dans le logement après deux ans et font moins de séjours en hôpital psychiatrique. C’est aussi pour elles l’occasion d’un nouveau départ dans la vie. « J’ai vu à quel point une personne peut être transformée par le fait d’être chez soi et de s’y sentir bien », note la coordinatrice. Et d’ajouter : « Nous avons reçu un homme qui avait passé trente années à la rue. Depuis qu’il est dans un logement dans lequel il est bien, il a une vie sociale, a créé des liens avec son voisinage. Le fait de n’être pas stigmatisé par son lieu d’habitation mais logé dans des habitats banalisés, du parc privé ou social, est essentiel. » Dans le modèle « Un chez-soi d’abord » figure en effet le fait de laisser le choix d’un logement à la personne, de faire en sorte que celui-ci lui corresponde le plus possible, voire qu’elle puisse choisir parfois entre trois logements. « On ne propose pas un logement au sixième étage à quelqu’un qui préfère les rez-de-chaussée », assure Aline Belkadi. Concrètement, les bailleurs signent avec Aurore, qui garantit les loyers et sous-loue au locataire. Une équipe de gestion locative adaptée va à la rencontre des bailleurs sociaux pour leur expliquer la démarche et assurer que les mensualités seront payées. Le locataire paie son loyer, l’intermédiation locative en prend une partie en charge quand il s’agit de baux privés et que le loyer est trop important. « Nous travaillons avec le parc privé et les bailleurs sociaux, indique la coordinatrice. Mais le principal problème à Paris est le manque de logements disponibles. »

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