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Le secteur des services à la personne durement touché

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Les services à la personne ont subi de plein fouet la paralysie des transports en commun et/ou les difficultés de ravitaillement en essence dans certaines régions. Après en avoir alerté le gouvernement, dès le 19 décembre, la Fédésap (Fédération française des services à la personne et de proximité) avait décidé de mener une enquête pour chiffrer concrètement les conséquences de ces mobilisations sur l’activité de ses adhérents. Les résultats de cette étude (menée entre le 30 décembre et le 20 janvier) ont été publiés le 27 janvier. Force est de constater que le secteur a été durement touché. Ainsi, les 591 structures ayant répondu à l’enquête comptabilisent 174 791 heures non effectuées en décembre. Dans le détail, ce sont 70 972 heures non réalisées auprès des personnes fragiles, 39 076 heures de garde d’enfants et 64 168 heures d’activités de « confort » (ménage, repassage, bricolage, jardinage…). D’un point de vue économique, cela représente plus de 5 millions d’euros de pertes sur le seul mois de décembre. Dans le détail, 1,875 million d’euros pour les activités auprès des personnes fragiles, 1,240 million pour les gardes d’enfants, 1,533 million pour les activités de « confort » et un peu plus de 350 000 euros pour maintenir les interventions (prise en charge des frais de taxi, de nuits d’hôtel…). Soit en moyenne, toujours selon cette enquête, des pertes s’élevant à 9 400 euros par structure. Mais, comme le souligne Julien Jourdan, directeur général de la Fédésap, ces grèves ont aussi eu « un impact sociétal » : « Nous avons dû prioriser nos accompagnements et, parfois, nous avons même été dans l’incapacité d’accompagner tous nos bénéficiaires. Nous en avons laissé certains sur le carreau. Ce qui n’est pas sans conséquences, car nous intervenons essentiellement auprès de publics fragiles. » Il est à noter que les résultats de cette enquête viendront alimenter la discussion que la Fédésap devrait avoir prochainement avec les services du ministère de l’Économie et des Finances. « Nous n’avons pas à payer les conséquences de cette grève, s’emporte Julien Jourdan. Il va donc falloir trouver un moyen de récompenser les personnels qui ont malgré tout réussi à travailler. De même, il va falloir aider les structures qui ont subi des pertes importantes, allant parfois jusqu’à 30 ou 40 % de leur chiffre d’affaires. »

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