Après le passage en catégorie A de ses éducateurs en 2019, la direction de la Protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) s’attaque aux conditions d’accès de son concours externe, désormais disponible à partir d’un bac + 3. Avec en moyenne 2 000 candidats par an, en majorité issus du juridique, elle aspire à une diversification des profils, en attirant les titulaires de filières du sport, des sciences humaines et sociales (SHS), des sciences de l’éducation ou encore de l’animation. « Nous cherchons des personnes capables de construire des projets de vie avec des jeunes en difficulté pour développer leurs capacités de socialisation, d’autonomie et d’intégration sociale et professionnelle, souligne-t-on à la DPJJ. Leurs compétences créatives et leur capacité à les transmettre sont des leviers importants pour tisser la relation éducative et favoriser l’adhésion des adolescents à l’accompagnement réalisé par la PJJ. » Autre nouveauté : la refonte de l’ensemble des contenus de la formation statutaire à l’École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ). D’une durée de 18 mois (contre deux ans auparavant), la pédagogie sera désormais fondée sur le principe de l’alternance intégrative. Objectif ? Mettre l’accent sur les compétences spécifiques liées aux types de structures (milieu ouvert, hébergement, unité d’insertion, centre éducatif fermé, etc.) en immergeant progressivement le stagiaire dans le milieu professionnel qu’il a choisi de rejoindre. La formation des futurs éducateurs alternera donc entre cours théoriques (une vingtaine de semaines) et séquences de stage (une quarantaine de semaines, avec un stage en milieu ouvert et un autre en hébergement). Une fois titulaire, l’EPJJ suivra une période de formation complémentaire à l’ENPJJ, d’une durée de deux mois, afin d’accompagner la prise de fonctions sur le premier poste, complétée si nécessaire par une période d’approfondissement professionnel pouvant aller jusqu’à quatre mois. En 2020, le nombre de postes offerts au concours externe (104) grimpe de 30 unités par rapport aux années précédentes. La hausse du niveau d’accès permettra-t-elle d’améliorer le taux de réussite, de 16 % en 2019 ?
Panorama de l’actualité
Des éducateurs plus diplômés et mieux formés
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