La fondation de France fut créée en 1969 grâce à André Malraux et Charles de Gaulle pour « faire grandir la philanthropie à la française et permettre à toutes les formes de générosité de s’exprimer ».
Convaincue que « chacun de nous a le pouvoir d’agir pour l’intérêt général », cette fondation a pour objectif d’apporter à chaque personne « le soutien, le conseil, le service et l’expertise pour que son action soit la plus efficace possible ». Ses actions couvrent les champs de l’emploi, de l’enfance, de la formation et de l’éducation, de l’habitat, du grand âge et du handicap. Pour favoriser l’emploi, elle soutient depuis 2013 l’opération « Territoire zéro chômeur de longue durée » en partant des compétences et des souhaits des personnes, en fonction des besoins du territoire, « pour imaginer des activités nouvelles et utiles aux habitants et à l’environnement ».
La question des seniors est, quant à elle, abordée « sous l’angle de la dignité et des droits, jusqu’au bout de la vie », affirme Agathe Gestin, responsable du programme « personnes âgées ». Par exemple, l’axe « Vivre ses choix, prendre des risques jusqu’à la fin de sa vie » accompagne des projets visant à mieux écouter et respecter les choix de vie des personnes âgées, alors que l’appel à projets « Vieillir acteur et citoyen de son territoire » soutient les initiatives qui développent les liens sociaux et la participation des personnes âgées à des actions citoyennes. A l’attention des jeunes, « plus de 30 fondations ont été mises en place par des lycées ou grandes écoles et universités, notamment dans le but de rendre la formation accessible au plus grand nombre ».
En matière de handicap, la Fondation de France précise que, « depuis 2004, un appel à projets sur l’articulation entre le soin et l’insertion sociale des malades a permis de financer plus de 450 initiatives. L’approche de terrain a été complétée par l’ouverture d’un programme de recherche sur les maladies psychiatriques en 2016 pour favoriser le décloisonnement entre les disciplines ».
L’institution est également engagée dans le domaine de la réinsertion, indiquant à ce sujet qu’en 2013 « le programme “Prisons” a élargi son champ d’intervention avec la préparation et l’accompagnement de la sortie, et le développement d’alternatives à l’incarcération ».
Plus de cinquante ans après sa création, la structure imaginée par Malraux et de Gaulle tient toujours le haut du pavé de la philanthropie. Un succès qui s’explique par un savoir-faire mêlant densité du réseau (6 fondations régionales, 10 000 acteurs de terrain) et par l’étendue de son champ d’intervention. Peut-être aussi parce qu’elle reste une « fondation solide dans un contexte instable », comme l’a décrite son trésorier, Philippe Dupont, dans le rapport d’activité 2018.
• 470 110 donateurs.
• 857 fonds et fondations abrités.
• 553 bénévoles et 206 salariés.
• 187 millions d’euros consacrés à la mise en œuvre de 10 000 projets.
Pierre Sellal occupe cette fonction depuis le 30 mai 2017.
En 1981, il a rejoint pour la première fois la représentation permanente de la France auprès des Communautés européennes en tant que conseiller chargé des politiques européennes sur des thématiques diverses (recherche, environnement, droit des sociétés, politique des consommateurs…). Il retournera par la suite à Bruxelles comme représentant permanent adjoint de la France auprès de l’Union européenne (1992-1997), puis comme ambassadeur de France et représentant permanent de la France (2002-2009 et depuis 2014). Il a aussi été secrétaire général adjoint du comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (1985-1990), « ministre-conseiller » à l’ambassade de France à Rome (1990-1992), directeur de cabinet d’Hubert Védrine, alors ministre des Affaires étrangères (1997-2002), et secrétaire général du ministère des Affaires étrangères (2009-2014).