À l’ère du tout numérique, que deviennent les albums de familles ? Ces objets où tous les événements familiaux (naissances, mariages, vacances…) étaient conservés précieusement. En les feuilletant, on se souvenait d’un moment, d’une grand-mère, d’un cousin… On repérait une ressemblance avec un ancêtre. Désormais, les photographies sont prises avec un smartphone et sont gardées dans un ordinateur sans que personne, parfois, ne les regarde. C’est à peine si elles sont classées. Les familles aussi ont muté, se sont recomposées, des enfants sont adoptés, d’autres placés… Mais sans autorisation écrite des parents biologiques, impossible de faire des photos de classe ou d’anniversaire d’un enfant placé en famille d’accueil, par exemple. De même, qu’évoquent les images de son pays d’origine à un adolescent adopté bébé à des milliers de kilomètres de là où il habite ? Et si le temps était venu de parler aujourd’hui d’un album « des » familles… A méditer.
« Que deviennent les albums de familles ? » – Coll. « Cahiers de l’enfance et de l’adolescence 2 », éd. érès – 21 €.