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Il était une fois…

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L’imaginaire n’a ni limite ni frontière. D’ailleurs, de plus en plus de professionnels sont encouragés à mobiliser les capacités et les talents des personnes qu’ils accompagnent. « Ce qui manque au travail social, ce n’est pas la rigueur scientifique, ni le renforcement des méthodologies sophistiquées mais au contraire des approches compréhensives au sens de Max Weber, la reconnaissance de son potentiel de créativité », souligne Marcel Jaeger dans la préface de cet ouvrage qui présente un patchwork d’expériences dont toutes s’adressent à l’intime, au sensible. Des pratiques qui s’appuient sur l’imagination des travailleurs sociaux mais aussi sur l’inventivité des personnes fragilisées par la vie. L’idée du livre est partie d’une rencontre, en 2015, entre Luc Heid, conteur après avoir été inspecteur de l’action sanitaire et sociale, et un sans-domicile fixe à qui il va raconter une fable en attendant le métro, dont la leçon est de considérer que, « lorsque l’on bute sur un problème, il faut travailler non plus dans le cadre mais sur le cadre ». Puis, le métro n’arrivant pas, il lui raconte une autre histoire, un conte de Grimm. A la fin, l’homme lui dit : « Merci monsieur, ce que vous m’avez dit m’a fait du bien, vous avez une belle voix. » Le conteur répéta l’expérience plusieurs fois, avec des personnes différentes. A chaque fois, le résultat était le même : « Le merveilleux du conte faisait briller en eux le Roi qui est en nous », analyse le spécialiste. Une étude d’observation sur des patients atteints de la maladie d’Alzheimer a montré qu’après un conte, leur humeur s’améliorait sensiblement, ils étaient moins anxieux et dépressifs. Si le conte a cet effet, c’est qu’il permet de s’échapper momentanément de sa condition car, comme Cendrillon, les héros sont souvent des petites gens auxquels peuvent s’identifier les patients âgés, les marginaux, les déshérités… Le conte de fées, un outil de transformation dans le travail social.

Notes

« L’imaginaire et la métamorphose du travail social » – Sous la direction de Luc Heid – Ed. L’Harmattan, 24,50 €.

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