Le drame s’est déroulé le 11 décembre dans un hôtel social de Suresnes (Hauts-de-Seine). Un adolescent de 17 ans pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) est décédé après avoir reçu plusieurs coups de couteau. Son meurtrier présumé est un autre jeune, de 16 ans, également suivi par l’ASE et hébergé dans ce même hôtel. Tous deux faisaient partie d’un groupe d’une trentaine de jeunes pris en charge par la protection de l’enfance. Les réactions de colère, d’indignation et de tristesse ont été nombreuses, notamment sur Twitter. Elles visaient également à dénoncer le manque de surveillance et d’accompagnement de ces jeunes hébergés en hôtel, alors qu’ils sont censés être protégés. Lyes Louffok, ancien enfant placé, a ciblé le président du conseil départemental, Patrick Devedjian. Coté politiques, le sénateur Xavier Iacovelli, candidat à la mairie de Suresnes, a également fustigé le Département, par voie de communiqué : « Fermetures de foyers et autres structures accueillant des enfants et des jeunes majeurs, suppressions de postes, réorganisation des services sans aucune concertation… Le Département des Hauts-de-Seine, malgré un excédent budgétaire honteux de 500 millions d’euros par an, refuse de mettre les moyens nécessaires pour protéger les enfants placés à l’aide sociale à l’enfance. » Le Département a fait savoir dans un communiqué qu’il condamnait « fermement toute exploitation politique qui pourrait être faite de ce tragique événement ». De son côté, Adrien Taquet a fait part de son émotion. Le secrétaire d’État en charge de la Protection de l’enfance, a annoncé avoir saisi l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur la question de l’hébergement en hôtel des jeunes protégés.
Panorama de l’actualité
Indignation après un drame à Suresnes
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