En 1945, François Romatif et Marie Godinot, issus du Mouvement familial rural, créent l’Aide familiale rurale (AFR) à Communay (en Isère à l’époque), afin d’aider les personnes dans les tâches quotidiennes en proposant des emplois de proximité. L’Union nationale voit le jour un an après. Il faut attendre le début et le milieu des années 1960 pour assister à la diversification des appuis en faveur des personnes âgées, avec notamment l’apparition des premières aides ménagères. L’acronyme ADMR (Aide à domicile en milieu rural) émerge en 1976. Les années 1980 débutent par l’ouverture du premier service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) pour personnes âgées qui, avec les personnes handicapées, bénéficient l’année suivante du service auxiliaire de vie. En 1982, sont instaurés le service de livraison de repas, les premières crèches, les haltes-garderies et les petites unités de vie. 1988 marque la reconnaissance officielle de la profession d’aide à domicile, avec la création du certificat d’aptitude aux fonctions d’aide à domicile (appellation modifiée en 2002 et 2016) ; le service de télé-assistance est mis en place. Le concept de « maison des services » est imaginé en 1999. La loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale inclut les services d’aide à domicile aux personnes âgées et handicapées, l’allocation personnalisée d’autonomie est mise en œuvre la même année.
En 2004, l’ADMR est partenaire de la « grande cause nationale fraternité ». Le 16 février 2005, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, présente son plan (éponyme) de développement des services à la personne. En 2007, l’ADMR étend son offre via des prestations de ménage, repassage, petit jardinage, transport accompagné, mais aussi d’accueil des jeunes enfants. En 2014, le réseau signe la charte « Mobilisation nationale de lutte contre l’isolement des âgés » (Monalisa).
L’ADMR fête ses 70 ans en 2015 à Saint-Etienne devant 2 100 bénévoles et salariés ; l’Union nationale devient la première fédération nationale du secteur à obtenir la certification Iso 9001. Puis, en 2016, l’offre aux aidants est lancée. A la suite de la réforme territoriale, de nouveaux statuts sont adoptés ; la nouvelle convention signée avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie aide l’ADMR en matière de gestion des ressources humaines, démarche qualité, service polyvalent d’aides et de soins à domicile intégré, centre de gestion, et système d’information. En 2017, lors d’une opération nationale, six millions de sacs à pain siglés ADMR sont distribués dans l’Hexagone, tandis que l’agrément « service civique » est attribué à l’Union nationale, qui signe également des conventions de mécénat de compétences.
En 2018, l’ADMR est partenaire national de la « grande semaine de la petite enfance », elle établit également 16 propositions dans le cadre de la concertation « grand âge et autonomie ». La même année, une nouvelle stratégie de marque « Pour tous, toute la vie, partout » est adoptée. En novembre 2019, l’ADMR a estimé que 10 000 postes sont à pourvoir dans son réseau « afin d’être en capacité de répondre aux besoins quotidiens et d’assurer le turn-over naturel de la profession ».
• 720 000 clients.
• 92 fédérations départementales.
• 2 700 associations locales.
• 85 000 bénévoles.
• 94 375 salariés.
• 101 millions d’heures d’intervention.
Marie-Josée Daguin est présidente bénévole de l’Union nationale des ADMR depuis 2012. Infirmière de 1983 à 1989, elle a occupé ensuite pendant presque 20 ans différentes fonctions au sein de la commune de Juillan (65). Elle intègre l’ADMR en 1992. Elue présidente de la fédération départementale des ADMR Hautes-Pyrénées en 2001, elle devient présidente et déléguée régionale ADMR Midi-Pyrénées en 2014.
Thierry d’Aboville est secrétaire général permanent de l’Union nationale des ADMR depuis 2005. Il prend part à la direction générale, aux orientations stratégiques du réseau, ainsi qu’à la coordination et l’animation du réseau. De 1985 à 1994, il a assuré plusieurs fonctions au sein de la fondation des Apprentis d’Auteuil avant de devenir délégué général d’Auteuil International de 1994 à 2003.