Après 59 évacuations de camps de migrants en quatre ans, les collectifs et associations engagés auprès des personnes exilées dans le Nord-Est parisien alertent, dans un communiqué commun, le 28 novembre, sur « ce cycle infernal fait de campements, évacuations et harcèlements policiers ». « 59 fois, une prise en charge inconditionnelle et durable a été promise mais effectuée dans la plus grande opacité. 59 fois, dans les semaines qui ont suivi, nous avons observé le retour à la rue d’hommes, de femmes et d’enfants, contraints de se disperser et de s’isoler pour éviter tout harcèlement policier », dénoncent les signataires. « Le 21 novembre, une mise à l’abri d’environ 350 personnes était prévue sur le campement de la porte d’Aubervilliers, alors que plus de 2 000 personnes y vivent. Plusieurs centaines de personnes, dont des familles, ont attendu des heures dans la nuit et le froid afin de pouvoir en bénéficier. Les bus de la préfecture d’Île-de-France sont bien venus les chercher, mais ils sont repartis à vide, en raison de l’absence des forces de police pour assurer la sécurité de l’évacuation. » Le gouvernement s’est engagé, le 6 novembre, à réaliser avant la fin de l’année l’évacuation « des campements de migrants insalubres du Nord-Est parisien » en promettant « l’inconditionnalité de l’hébergement de l’ensemble des personnes ». « Une promesse oubliée », critiquent les associations. À l’approche de l’hiver, elles réclament que les opérations d’évacuation s’effectuent avec la garantie d’un hébergement pérenne, ainsi que d’un accès aux soins et aux droits.
Panorama de l’actualité
« La promesse oubliée » du gouvernement
Article réservé aux abonnés