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Des restes à charge « invisibles » très importants

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« Nous le savons : la maladie précarise, le handicap précarise. Or, ces personnes sont exposées aux restes à charge (RAC) les plus élevés, qu’ils soient visibles ou invisibles. C’est un peu la double peine », déplore Gérard Raymond, président de France Assos Santé, union de 85 associations de malades et d’usagers du système de santé. En partenariat avec la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) et l’Union nationale des associations familiales (Unaf), l’association a mené une enquête en ligne auprès de 351 personnes malades en situation de handicap pour évaluer les conséquences des RAC dits « invisibles » sur la santé – y compris financière. Résultats : plus de 70 % des répondants déclarent renoncer à des dépenses de santé en raison de coûts trop importants, et plus de 50 % font part de difficultés financières du fait de ces dépenses. Avec, pour un quart d’entre eux, l’obligation de solliciter des moyens connexes pour faire face à ces frais (crédit à la consommation, sollicitation des proches). Matériels médicaux, produits d’hygiène non remboursés, frais de déplacement pour se rendre aux consultations… le montant moyen déclaré par les personnes interrogées pour les restes à charge « invisibles » est d’environ 1 000 euros en moyenne par an et par personne, et de plus de 1 500 euros pour 22 % d’entre elles. En septembre dernier, dans son rapport annuel, la direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) estimait à 214 euros par an le RAC moyen des Français. Si France Assos Santé précise que les résultats de cette enquête n’ont pas la prétention d’être représentatifs de l’ensemble des personnes malades, « ils jettent toutefois un éclairage intéressant sur la grande diversité des restes à charge qui échappent aux statistiques officielles ». Au regard de ces éléments, l’association réclame aux pouvoirs publics des « études poussées et exhaustives » pour « capturer » l’ensemble des restes à charge, directs ou indirects, et pour évaluer leur impact réel. Elle demande également la conception de dispositifs de prise en charge personnalisés : « Il pourrait par exemple s’agir de “forfaits hygiène”, ou de la prise en charge de certains frais ou de certaines consultations (psys, diététiciens, ergothérapeutes), avec accord préalable du médecin-conseil. »

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