Recevoir la newsletter

Pour la fédération, ce sont les enfants d’abord

Article réservé aux abonnés

Si elle organise sa première assemblée générale en 1958, c’est véritablement en 1971 que la Fnadepape (à l’époque Fédération nationale des associations départementales d’entraide des pupilles et anciens pupilles de l’Etat, devenue Fédération nationale des associations départementales d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance) prend son envol : des commissions de travail se créent, le nombre d’adhérents croît, le président est nommé au Conseil supérieur de l’adoption, et le siège social est désormais domicilié au ministère de la Santé.

Huit ans plus tard, elle est reconnue d’utilité publique. En 1982, la fédération nationale est associée à la réflexion sur la politique de l’aide sociale à l’enfance et à l’élaboration des notes ministérielles. En 2003, elle représente les associations des pupilles de l’Etat et leurs adhérents au sein du Conseil national pour l’accès aux origines personnelles. L’année suivante, c’est elle qui représente les usagers de la protection de l’enfance. En 2010, l’Observatoire national de l’enfance en danger choisit la fédération pour représenter les usagers au conseil d’administration de l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm). En 2014, la Fnadepape est membre de deux comités de pilotage : la mission ministérielle d’évaluation de la protection de l’enfance, et l’expérimentation sur l’insertion des jeunes de 16-25 ans dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté. En 2016, elle siège au Conseil national de la protection de l’enfance et est membre du Haut Conseil du travail social.

La Fnadepape est un mouvement de bénévoles, toutes générations confondues, qui ont tous été pris en charge par la protection de l’enfance. Elle a trois objectifs principaux : clarifier les missions de la protection de l’enfance dans le seul intérêt de l’enfant, protéger les enfants victimes de défaillances parentales graves ; tracer des parcours d’avenir et interdire l’injonction à l’autonomie à 18 ans. En animant et soutenant les 63 associations départementales (deux sont en création), elle se pose en véritable observatoire des disparités départementales. Elle est aussi consultée par les commissions parlementaires et le secrétariat d’Etat à la petite enfance. Elle a une représentation permanente au sein de la Haute Autorité de santé pour l’évaluation et les recommandations de bonnes pratiques. En 2019, elle signe avec la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) au niveau national une convention pour apporter son expérience sur l’entraide entre les sortants (2019-2022) et rendre meilleure la prise en charge en PJJ.

L’autre enjeu pour la Fnadepape demeure celui des mineurs non accompagnés et de leurs droits à rester sur le territoire quand ils atteignent 18 ans, certains affirmant qu’ils font partie de l’aide sociale à l’enfance dès leur reconnaissance par l’Etat. Devant ce partenaire majeur, la fédération n’hésite d’ailleurs pas à montrer son désaccord sur certains points mais reste ouverte au dialogue pour rester dans une approche collaborative.

En chiffres

• 250 000 € alloués à l’Adepape de Meurthe-et-Moselle, qui est également conventionnée pour l’aide aux jeunes majeurs jusqu’à 26 ans.

• 30 000 €, c’est ce qu’a reçu l’Union régionale Grand-Est par le plan de lutte contre la pauvreté.

Jean-Marie Muller,
un dirigeant humaniste

Jean-Marie Muller est président de la Fnadepape depuis 1998. Enfant, il est abandonné par ses parents chez une nourrice à l’âge de 3 mois, puis placé en assistance publique. Un rejet suivi d’un autre, les habitants de Moyen, bourgade située au pied des Vosges, supportant mal le fait qu’en pleine guerre d’Algérie l’un des leurs ait des origines kabyles.

Loin de délaisser ses prochains, il décide d’entamer sa carrière dans le travail social : d’abord en qualité d’éducateur spécialisé, puis comme directeur du Foyer de l’enfance de Melun 77 (pendant dix ans), de l’ITEP de Nancy (20 ans) et, dans la même ville, en tant que directeur général d’une institution spécialisée dans le handicap sévère (12 ans). Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 2002.

L’organisation de la semaine

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur