L’OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA PAUVRETÉ ET DE L’EXCLUSION SOCIALE (ONPES), TEL QU’IL A ÉTÉ CRÉÉ PAR LA LOI DU 29 JUILLET 1998 RELATIVE À LA LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS, VIT SES DERNIERS JOURS. Il sera rattaché, à partir du 1er janvier 2020, au Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Si l’ONPES ne disparaît pas complètement, cette refonte inquiète tant du côté des chercheurs que du côté des associations. C’est à la demande de ces dernières que cet observatoire avait vu le jour afin de mesurer les indicateurs de la montée de la pauvreté en France. Dans une tribune publiée le 21 septembre dans Libération, milieux associatifs et chercheurs s’interrogent sur la fin de cet outil d’évaluation des inégalités et soulignent l’importance de ses travaux. En vingt ans, l’ONPES a produit une dizaine de rapports et a créé un tableau de bord annuel sur la pauvreté, notamment celle des enfants. C’est surtout son indépendance et la place laissée aux personnes démunies qui sont soulignées dans ce texte : « L’originalité de l’ONPES est de faire dialoguer deux formes de connaissance de l’exclusion : l’une expérientielle et l’autre scientifique. La mise en oeuvre, dès 2014, de méthodologies qui s’appuient sur la participation des personnes concernées par la pauvreté, comme cela a été le cas dans le cadre de la construction des budgets de référence ou des groupes de discussion sur l’invisibilité sociale, en est un exemple. » Le 23 octobre, l’ONPES réitérait sa demande d’effectuer chaque année une mesure de l’impact du budget national sur la pauvreté.
Panorama de l’actualité
Vers une disparition de l’ONPES
Article réservé aux abonnés