Créée en 2003 à partir de la fusion du Centre national du volontariat et de Planète solidarité, l’association reconnue d’utilité publique France bénévolat a pour mission la promotion et la valorisation du bénévolat. Pour ce faire, elle met en relation les personnes intéressées et les associations mobilisant des bénévoles, mais tisse également des liens entre les associations adhérentes pour éviter les doublons sur un même secteur et permettre « une meilleure efficience des ressources humaines et monétaires », indique le site de France bénévolat. Les mobilisations locales interassociatives sont également facilitées sur des projets d’intérêt général afin d’accroître leur visibilité lors de l’interpellation des pouvoirs publics. Ces programmes inter-associatifs sont liés à cinq champs d’action : le vieillissement démographique, la transition écologique et climatique, le phénomène migratoire, l’exclusion sociale et, enfin, l’éducation citoyenne de tous les jeunes et leur réussite globale.
Elle accompagne également les associations pour promouvoir la reconnaissance et le respect de leurs bénévoles, « en veillant notamment à ne pas les instrumentaliser et en favorisant leur participation active pour qu’ils trouvent dans le projet associatif un espace d’épanouissement personnel et l’utilité sociale de leur action ». Par ailleurs, le portage collectif du projet associatif est mis en avant, en associant bénévoles, salariés et volontaires, mais aussi les bénéficiaires eux-mêmes, pour « qu’ils deviennent acteurs de leur inclusion et du développement de leur citoyenneté ».
France bénévolat se compose d’un double réseau, national et local, auquel les associations adhérent en fonction de leur envergure. Son conseil d’administration compte 31 membres élus par une assemblée générale. L’association est également dotée d’une commission interassociative, sorte de think tank sur l’engagement bénévole associatif, d’un comité des délégués régionaux qui se réunit pour soutenir ceux-ci dans leur rôle auprès du réseau territorial, et d’un comité d’évaluation, composé de personnalités indépendantes qui aident au pilotage du projet associatif en produisant avis et propositions.
En 2018, l’association s’est insurgée contre une décision du Conseil d’Etat du 15 juin qui validait les contrats corrélant le versement de l’allocation du revenu de solidarité active à un engagement associatif, indiquant dans un communiqué que l’engagement bénévole doit être fondé sur « un choix libre et volontaire de la personne concernée et basé sur l’absence de liens de subordination ».
• 1 000 bénévoles.
• 7 000 associations locales et 80 grandes associations nationales adhérentes (Secours populaire, Croix-Rouge, APF…).
• 200 implantations et 80 centres départementaux.
• 5 215 annonces passées et 16 915 personnes orientées en 2018.
Le 5 avril 2018, Didier Defer a succédé à Jean Pallière à la présidence de France bénévolat. C’est en 2007, alors qu’il est conseiller technique à la direction générale de Pôle emploi, qu’il a croisé la route de l’association, lors de la création du « passeport bénévole », un livret personnel de reconnaissance de l’expérience bénévole et de valorisation des compétences mobilisées ou acquises. Après son entrée dans l’association en 2013, il y grimpe progressivement les échelons : initialement président du centre de la Vienne, il devient délégué régional de Poitou-Charentes-Limousin, puis vice-président national.
Selon lui, « l’enjeu est de réussir à mobiliser ensemble les trois réseaux de France bénévolat : ses 200 centres et antennes dans les départements, les 7 000 associations membres dont 80 grandes associations nationales, et les 100 acteurs et partenaires du siège national ». Didier Defer a également été membre d’un groupe de travail ministériel auteur du rapport sur la reconnaissance du bénévolat et créateur du portefeuille de compétences en 2009.